Nous c’est fin décembre que nous faisons des excès alimentaires, les chevaux eux, c’est fin mars! Une période où il faut être très attentif pour éviter la suralimentation, qui peut entraîner des problèmes très sérieux chez les chevaux et surtout chez les poneys.
Ce n’est pas par hasard que les poulains naissent au printemps. La nature, prévoyante, a bien organisé les choses : à partir du 15 Mars la température se radoucit, les nuits sont moins fraîches et l’herbe se met à pousser avec vigueur! Elle permet aux juments de fabriquer le lait riche et nourrissant pour leurs poulains, nouveau-nés ou sur le point de naître. La qualité de l’herbe profite également aux aînés âgés de un à quatre ans, qui doivent encore grandir et consolider leur ossature. Tout est donc parfait pour certains. Mais pour d’autres, l’herbe du printemps, consommée en excès peut être un poison.
Les risques :
Que risque un cheval qui mange trop au printemps? Des ennuis de santé plus ou moins graves. S’il vient d’être mis au pré, son tube digestif n’est pas habitué à l’herbe verte. Des crottins mous montrent qu’il se produit une adaptation à ce nouveau régime plus riche en eau. Rien de grave, sauf si les crottins deviennent franchement liquides, ce qui est rare avec une simple mise à l’herbe. Dans ce cas le cheval risque de se déshydrater et il est prudent d’appeler le vétérinaire.
Plus grave est le risque de coliques par surcharge, car l’herbe du printemps est très riche en azote. le cheval doit donc être surveillé lorsqu’il a tendance à se jeter sur l’herbe les premiers temps. C’est pourquoi il est bon de mettre le cheval au pré progressivement, quelques heures par jour au début.
Mais le risque le plus important est celui de la fourbure. Il s’agit d’une maladie grave, qui, si elle n’est pas soigner à temps, peut être mortelle ou entraîner des lésions définitives au niveau des pieds qui feront boiter le cheval à vie.
le restreindre!
une prairie équilibré comporte un pourcentage variable de graminées et de légumineuse. Les prés comportant beaucoup de légumineuse (trèfle, luzerne…) sont très riche; et, au printemps, la teneur en azote est maximale dans les végétaux. Cette alimentation peut entraîner des cas d’obésité, mais surtout le risque de fourbure. Il faut donc limiter la consommation d’herbe.
Il existe 3 solutions : Réduire le temps passé au pré à trois heures par jours maximum ou augmenter le nombre de pensionnaires. Les chevaux peuvent très bien partager leur pré avec des moutons, des vaches des ânes… Il existe de nombreux arrangements possibles sous forme de location ou de prêt temporaire du terrain.
Solution plus simple encore, réduire la surface "broutable". Il suffit de couper le pré en parcelles à l’aide de ruban électrique de clôture. Du même coup l’herbe pourra se reposer et préparer une belle herbe pour le printemps suivant.