Alexandre Lemarié du Monde rapporte les propos d’un ministre « "C’est notre meilleur allié contre Hollande. Il faut qu’il grappille le maximum de points. S’il monte encore, on lui fera une statue ». Preuve que dans le camp du Président-candidat on s’intéresse bien à jean Luc Mélanchon le candidat du Front de gauche. La question qui vient à l’esprit immédiatement est : Pourquoi ?
A cause de ses qualités que Nicolas Saerkozy a vanté récemment ? Mardi le Pérsident-candidat se déplaçait à Fougères (Ille-et-Vilaine). C’est l’a qu’il a répondu dans le micro que lui tendait RTL : « Je ne suis pas d’accord avec lui naturellement. Mais je trouve que c’est un homme qui a du tempérament et qui a une forme de talent. Il dit ce qu’il pense. Il y en a tellement dans la vie politique qui ne disent pas ce qu’ils pensent ». Cela eut été trop beau ! Avec le compliment, il y a au minimum une attaque contre un autre candidat. Ce qui montre – si besoin était – que l’idée de jouer Mélenchon contre Hollande a bien germé dans le cerveau du Président-candidat ! Il est vrai qu’on l’interrogeait en fait sur son idée « de taxer les exilés fiscaux, une mesure déjà avancée… par Jean-Luc Mélenchon », toujours selon Le Monde.
Et surtout, Jean Luc Mélenchon a souligné que Nicolas Sarkozy lui a piqué une idée de base : « la désobéissance à l’égard de l’Europe développée par le FG ». Il a expliqué sur Europe 1, cet argument : "La France vient de dire, par son président de la République, qu’il est normal, lorsqu’une décision européenne s’applique, qu’une grande nation désobéisse si ça ne convient pas à l’idée raisonnable qu’elle se fait du bien commun."
Jean-Luc Mélanchon a donc repris la balle au bon et tenté de profiter de cette séquence… « Je triomphe », a-t-il dit, se montrant tout à fait ravi que le Président-candidat reprenne ses idées ! Se faisant, il essaye de passer pour le principal candidat de gauche et déclare sur RFI : « Nicolas Sarkozy sait très bien que je suis son adversaire le plus implacable ».
Donc, Nicolas Sarkozy ne répugne pas à recourir à la stratégie qui consisterait à mettre en avant un des candidats de gauche contre l’autre mieux placé qui pourrait ainsi perdre des points, doit-il penser ! Evidemment, cela ne semble pas déranger Jean-luc Mélanchon qui pourrait tirer profit de cette situation. Mais est-ce une bonne chose, pour ceux qui souhaitent que le candidat PS fasse le meilleur score au premier tour et puisse ainsi virer vers le second tour en tête ?
Le discours du Président candidat dimanche à Villepinte avait surpris tout le monde ! Ceux qui sont à droite et à l’extrême droite y avait entendu des idées qui leur sont familières sur l’immigration, etc… Ce début de semaine, on s’indignait même au Parlement européen qu’un Président Français puisse autan faire plaisir aux électeurs d’extrême droite ! Ceux qui sont du côté du Front de gauche ont entendu quelque chose sur l’Europe qui était déjà inscrit dans le programme de leur candidat ! Mélenchon a bondit de joie ! « Mais il s’est passé un évènement politique" et Nicolas Sarkozy par son discours "me facilite le travail »… « Il est le président en exercice »… « sa fixette c’est les étrangers, c’est Schengen et il dit l’accord ne me convient pas donc on va le changer et si on le change pas, je m’en passerai »… », c’est exactement mon attitude sur le traité européen et la loi sur la concurrence libre et non faussée », a-t-il déclaré à la presse.
Mais heureusement, Alexis Corbière, secrétaire national du Parti de gauche, interrogé par Le Monde.fr, a montré qu’il n’était pas dupe de la bienveillance actuelle de Nicolas Sarkozy pour son candidat. Il a déclaré : "Il y a une part de manoeuvre de Nicolas Sarkozy qui ne nous a pas échappée… On ne se nourrit pas de ses bons ou mauvais points. Nous, notre volonté, c’est de le chasser. Mais Sarkozy parle très mal le Mélenchon et le peuple de gauche fera la part des choses entre son opportunisme cynique et un vrai programme". En effet, la manœuvre du Président-candidat ne peut qu’être démasquée par tous les observateurs attentifs à la campagne qu’il mène !
A L’UMP, on exploite la veine qui consiste à enfoncer un coin entre Hollande et Mélenchon et en fait à freiner au maximum les intentions de vote pour le premier. Ainsi Sébastien Huygue, secrétaire national de l’UMP, creuse le nouveau sillon. « Nous constatons sur le terrain qu’il n’y a pas une grosse envie de Hollande, dont la campagne manque de saveur, alors que le Front de gauche fait une campagne bien plus dynamique", a-t-il dit au Monde. Faut bien dire que cela s’apparente à la méthode Coué !
L’autre grand stratège du Président-candidat, Patrick Buisson, a donné le la sur la mnière de pousser Mélenchon pour affaiblir Hollande. Il oppose également Jean-Luc Mélenchon « en progression dans les sondages, à François Hollande "en baisse". "Le candidat de la gauche populiste sera toujours plus crédible qu’une pâle copie sociale-démocrate dans le registre de la lutte des classes" ». (D’après son entretien au monde.fr de mardi)
L’objectif paraît donc très claire pour le camp du Président candidat : faire monter Méclenchon, pour que Hollande passe second derrière Nicolas Sarkozy au premier tour ! Les sondages semble d’ailleurs traduire la tendance souhaitée par la droite. Mélenchon remonte un peu et Hollande baisse sensiblement !
On peut aussi considérer que le Président-candidat pioche des idées de tous côtés gauche, centre, droite afin de tenter d’élargir sa base électorale. Une militante UMP, Valérie Rosso-Debord, confirme « Nicolas Sarkozy fait campagne sur les idées. Ces idées formant un rassemblement, nous pensons que beaucoup d’électeurs de Jean-Luc Mélenchon au premier tour peuvent voterpour Nicolas Sarkozy au second ».
Dans le camp de François Holalnde, on consifdérait jusqu’à maintenant que c’était une bonne chose que Mélenchon aille chercher des électeurs populaires qui pouvaient être attirés par Marine Le Pen. Mais, maintenant, on craint que si Mélenchon poursuit sa progression, il ne facile le passage en tête de Nicolas Sarkozy ! L’idée d’appeler à un vote utile reprend donc de la vigueur ! Cependant, François Hollande évite soigneusement d’attaquer le candidat du Front de gauche… Il a déclaré : « Je respecte les autres candidats de la gauche. Ils ont leur place, leurs idées. Ce qui m’habite, moi, c’est que je veux gagner la présidentielle ». En rappelant « qu’aucune voix ne doit manquer au premier tour », on a compris qu’il faisait référence au 21 avril 2012.
Dans les semaines qui viennent François Hollande et Mélenchon risquent de voir continuer la stratégie du Président-candidat qui consiste à jouer l’un contre l’autre. Décidemment, il est prêt à tout !
(Sources,Le Monde, RTL, Europe 1,L’Humanité)
Sarkozy a déclaré « Si les Français ne me font pas confiance », s’il parlait bien le français, et pesait ses mots pour nous éviter des maux pesants, il devait impérativement et sans contestation possible dire » Si DES Français … » et même plus exactement encore « Si une majorité des Français qui vont voter .. », car il a été élu par une minorité de Français (42,674 %) , comme généralement les autres présidents.
Hélas il n’est pas du tout le seul médiocre artiste du cirque politicien qui ne maitrise pas notre langue; c’est pratiquement le cas de tous. Mais encore faut il avoir le sens crique et théoriquement le souci du juste mot pour la juste chose pour s’en apercevoir spontanément.
Un exemple : dans Télématin, sur la deux, tous les jours William Leymergie parle cinq à six fois par jour « du programme de la prochaine demi-heure » qui dure tout au plus 17 minutes maximum. Et ça dure depuis des années et personne ne dit rien.
C’est ainsi que lorsque Jean-Luc Mélenchon parle du peuple, il se moque du peuple … parce que Sarkozy et les patrons français du CAC 40 et tous ceux que JLM considère comme ses adversaires font aussi parti du peuple. Mais la démagogie c’est un des points forts du Chevalier rouge qui fait effectivement le jeu de Sarkozy.
Des habitués de l’abstention, subjugués par quelqu’un qui fait promesses sur promesses qu’il sait ne pas avoir à tenir, vont voter Mélenchon et gonflent donc son pourcentage dans les sondages (qu’il ne faut pas prendre au sérieux); mais il faut espérer que beaucoup de ceux qui le prennent au sérieux à tort ou à raison , comprendront que s’il ne votent pas l’encore peu satisfaisant Hollande dès le premier tour, ils vont offrir cinq ans de sarkozysme de plus à tous les damnés de la Terre et à tous les forçats de la faim français dont le déjà très triste sort est pourtant censé leur tenir prioritairement à coeur. Et pas seulement pour dans cinq ans