Etrange l’effet que fait cette campagne sur la plupart des gens : Si l’on se met à questionner autour de soi sur qui suit les évènements concernant les élections présidentielles, surprenant le nombre de gens qui vous disent qu’ils s’en foutent plus ou moins.
Un peu comme si, curieusement, ça n’était pas la priorité du moment pour les gens !!!
On a beau se dire (sur fond de crise lorsque l’on regarde ce que subissent les pays européens qui nous entourent tels que l’Espagne, le Portugal, l’Italie ou la Grèce) que l’heure est grave et la mobilisation citoyenne et politique nécessaire : la mayonnaise ne prend pas.
Après l’euphorie (enfin, pour certains) de l’arrivée de Nicolas Sarkozy alias « vous allez voir ce que vous allez voir » à la présidence, le pays semble avoir sombré dans une sorte d’apathie résignée et indifférente face aux moulinets et autres gesticulations dont nous abreuvent les candidats potentiels.
Deux choses semblent avoir effacées toute illusion : la toute-puissance bornée de l’Europe, rejetée par les populations, et le poids de celle-ci de plus en plus pesant dans le destin de notre pays.
L’incapacité de nos dirigeants à proposer un projet audacieux qui puisse motiver des foules autres que celles des supporters inconditionnels de tel ou tel candidat y fait aussi pour beaucoup.
Tout cela ressemble à une course de fond où chacun s’économise, prenant à témoin le peuple sur ce que l’autre n’a pas fait ou mal. Sans s’attarder sur ce qu’il ferait véritablement, lui.
Mais ça n’est pas du sport. Nous allons en prendre pour 5 ans. Ou en reprendre (ne parlons pas de malheur) dans un cas. En 5 ans, il peut s’en passer des choses. Ou rien se passer.
Les temps sont durs. Les temps seront durs encore longtemps. Ceux là-mêmes qui demandent à tout un chacun de s’adapter à une nouvelle ère, tardent à le faire.
Quid de la parité ? De la représentation des minorités en politique ? Du cumul des mandats ? De la cuisine électoraliste ? Des avantages d’un sénateur ?
Après avoir jeté un coup d’œil sur le meeting de Villepinte du Candidat Sarkozy, j’ai éteint mon poste. Marre de voir les drapeaux s’agiter, les tee-shirts à l’effigie du champion, les mêmes faux-culs qui reviennent la queue entre les jambes jurer allégeance.
Il y avait même 2 commentateurs politiques. On aurait dit un match commenté par le duo Thierry Roland et Jean-Michel Larqué…
Pauvre Gégé, où est l’anticonformiste des valseuses ?