L’automédication, c’est la prise de médicaments sans l’avis d’un médecin.

En Côte D’ivoire, plus des efforts sont faits et des actions menées pour attirer l’attention des populations sur les risques  qu’elles courent lorsqu’elles pratiquent l’automédication plus  l’échec  est grand. Pourquoi devenons-nous sourds et aveugles lorsqu’il s’agit de notre santé ?


Des consultations médicales de plus en plus chères

Avoir l’avis d’un médecin sur son état de santé qu’il s’agisse d’une consultation dans le public ou dans les cliniques coûte la peau des fesses. De fait, des malades arrivent souvent et les portes de certains centres de santé leurs sont fermées parce qu’ils n’ont pas pu s’acquitter de la somme qui leur donne droit aux soins médicaux. Les prix des consultations varient selon les quartiers, selon les communes. Je ne vous parle même pas de l’argent qu’il vous faudra débourser si votre mal vous oblige à vous confier à un spécialiste.

Des médicaments hors de prix

Lorsqu’ils arrivent à passer cette première étape ; celle qui consistait à payer cher pour rencontrer un médecin et avoir son avis pour son état de santé, les malades doivent aussi faire face au coût très élevé des médicaments. Aujourd’hui, seuls les plus aisés ont accès aux produits sortis droit des pharmacies. Les autres, beaucoup plus nombreux, sont obligés de recourir aux médicaments bon marché auprès des pharmaciennes ambulantes. Car aucun traitement n’est vraiment accessible. Depuis les simples paracétamols jusqu’aux antibiotiques, tous les produits pharmaceutiques coûtent excessivement chers. Et les pharmacies de rue sont la solution. Ignorantes et avides d’argent, ces femmes qui tiennent ces commerces vous trouvent des traitements pour presque rien. Mais, ces médicaments bon marché dégradent notre santé. Pire, ils peuvent s’avérer mortels.

Ainsi, nous devons prendre l’initiative de veiller sur notre santé en revoyant nos habitudes. L’état quant à lui, doit mettre sur pied une politique qui facilite l’accès aux médicaments. Les consultations dans les hôpitaux publics doivent être gratuites. Enfin, une police déployée pour cette cause doit traquer les pharmaciens et autres docteurs amateurs et clandestins. Toutes ces mesures une fois prises en compte, pourront nous aider à éviter des empoisonnements par automédication.