Sur les traces des ressources de l’Afrique : cas de Nelson Mandela

 

Voici un homme que l’on célèbre et proclame de toute part. L’homme de la lutte, « l’anti-ségrégationniste », l’ennemi de l’apartheid. Nelson Rolihlahla Mandela ou encore « Madiba » mérite les éloges qui lui sont faits. Il a lutté et subi les effets de sa lutte. Contestations, contradictions, dénigrement et emprisonnement ont fait bon ménage avec son quotidien. Le dernier emprisonnement à l’île prison Robben Island où il a passé dix huit ans était une condamnation à perpétuité accompagnée de travaux forcés. Pourtant, il se battait pour l’abolition des législations ségrégationnistes ou discriminantes et de l’inégalité économique. Il a tenu jusqu’à ce qu’il ait gain de cause.

Une prédisposition

Je pense que ce grand homme était prédisposé à devenir une telle légende. En effet, l’homme est issu d’une famille royale Thembu. Et son prénom Rolihlahla a une signification éloquente. Il peut se traduire littéralement par « enlever une branche d’un arbre » ou bien « fauteur de trouble ». L’une dans l’autre, ces caractéristiques ont fait de notre héros un homme qui devait suivre ce parcours pour atteindre son stade actuel. Pendant que son prénom le prédisposait à la revendication, son origine royale lui conférait la sagesse qu’on reconnait aux rois. Il a su conjuguer les deux pour faire et dire le droit des uns sans toutefois occulter celui des autres. Cela lui a valu d’être le premier président noir en 1994, d’une Afrique du sud désormais démocratique et multiraciale.

 

Mandela reste un modèle pour l’Afrique et pour le monde

« En faisant scintiller notre lumière, nous offrons aux autres la possibilité d’en faire autant » disait Mandela à son discours d’investiture du 10 Mai 1994. Effectivement, il a su faire scintiller voire briller sa lumière.

Il faut que les autres combattants politiques et présidents d’Afrique songent à faire autant. La vie de ce grand homme est une ressource à ne pas piétiner sous l’effet de la haine et de l’orgueil. Son sens de la paix et de la liberté est donneur de leçon.

Les africains gagneraient à méditer et à promouvoir la liberté au son de cette pensée de Nelson Mandela : « Un homme qui prive un autre homme de sa liberté est prisonnier de la haine, des préjugés et de l’étroitesse d’esprit. »

Une réflexion sur « Sur les traces des ressources de l’Afrique : cas de Nelson Mandela »

  1. Hommage bien mérité pour cet homme exceptionnel qui marque l’histoire de son pays et du monde.
    Je ne vous suis pas néanmoins sur la prédestination car je pense que chaque individu est en partie libre de son destin, avec les immenses limites, bien sûr, de tout ce qui conditionne nos vies (richesse, éducation, culture, circonstances historiques, etc.).
    Malgré sa noble descendance, il aurait également pu devenir une crapule. Il a heureusement choisi de consacrer toute sa vie à libérer son pays du joug raciste. Peut-être plus fort encore, il a trouvé le moyen d’éviter le plus possible les vengeances. Même Gandhi n’avait pu éviter la sécession qui avait suivi la libération de son pays. De ce point de vue Mandela a été encore plus étonnant (même si Gandhi garde bien une force morale et agissante dans la non-violence qui n’a encore jamais eu sa pareille). Il reste hélas à combler les fossés sociaux et ce sera un travail de bien longue haleine.

Les commentaires sont fermés.