Un crédit qui se fait rare et un déficit commercial extérieur démontre une perte de dynamique économique de la France qu ‘ il faut nuancer toutefois !
Le crédit se fait rare !
En effet, selon 2 enquêtes publiées par la Banque de France et la Banque Centrale Européenne, le crédit est de plus en plus rare et cher pour les particuliers et les entreprises. La BCE a interrogé 120 établissements financiers en Europe et la Banque de France a regardé les conditions de crédit au sein de la France. Il en résulte qu’au 4ème trimestre 2011, les conditions de crédit (montant des prêts accordés, leurs durées, leurs taux d’intérêts et les conditions de dossiers) se sont dégradées et la tendance se poursuit ! Concrètement le robinet du crédit a été fermé progressivement envers les particuliers et les entreprises : 35% des établissements interrogés par la BCE ont reconnu cela pour les entreprises contre 29 % pour les ménages. Les motifs invoqués est l’assombrissement économique et la crise de la dette en Europe. Pourtant la Banque Centrale prête des milliards à ces banques à des conditions très avantageuses ! Les banques ont renforcé leur fond propre car la législation le contraint maintenant et elles ont racheté de la dette Européenne avec ses milliards ! Donc les ménages et les entreprises en sont lésés ! Autre difficulté supplémentaire, les projets de financement sont étudiés avec plus d’attention qu’auparavant et le moindre doute est source de refus ! Ainsi il est évident de comprendre que certains conseillers bancaires sont de plus en plus sévères !
Mais il faut savoir aussi que les entreprise sont elles mêmes frileuses : dans un contexte de crise, les demandes de crédits baissent ! Selon le médiateur du crédit, « les banques n’ont aucuns intérêts à couper les vannes du crédits » car le crédit permet de fidéliser la clientèle et c’est très important en ce contexte !
Le déficit commercial de la France a atteint en 2011 un record !
Ce déficit s’élevait à 51 milliards en 2010 et elle est de 69,6 milliards d’euros. Ce déficit cache la complexité du monde à laquelle notre économie est confrontée ! Un déficit commercial s’explique par des exportations en baisses et des importations en hausses. Mais si les exportations sont en baisses, cela ne veut pas dire que la France a des pertes directes sur son économie. Aujourd’hui la France importe plus que quand elle exporte car la politique de la France repose sur une politique économique de consommation interne ! Les grandes entreprises (traditionnellement exportatrices) vont s’implanter de plus en plus à l’étranger où sont situés des parts de marchés et les emplois de demain. C’est vrai c’est difficile de comprendre quand on perd son emploi en France et que l’ont voit s’en créer loin de France. Le déficit du commerce extérieur est essentiellement le résultat de la désinstrualisation de la France et non de la perte d’une dynamique économique. La France a cessé de perdre des parts de marché sauf dans les pays émergents. La France n’est pas une grande puissance exportatrice comme l’Allemagne. Si tous les pays exportent et que plus personnes n’importent, ce n’est pas possible ! Il faut à un certain moment un équilibre ! Mais ce qu’on oublie de dire c’est que la France a augmenté ses exportations de 8,6% ! Au total, c’est 120 000 entreprises qui ont vendu leurs produits à l’étranger et il en résulte la création de 90 000 emplois ! Ce sont les petites et moyennes entreprises qui créent des emplois et il faut les aider à vendre à l’international.
Très bon article de RUI. On peut également ajouter qu’en période de crise économique mondiale, la balance commerciale de tous les pays à tendance à se réduire, et plus encore les exportations que les importations, car, dans ces dernières, sont inclus les produits énergétiques (pétrole, gaz, etc) qui font tourner l’économie intérieure.
Et si chaque crise économique a vu pareille situation prévaloir dans chaque pays (avec des différences propres à chacun d’eux pour des raisons particulières), il se trouve que durant la grande dépression des années 1929-1933, le gouvernement américain décida, sous la pression d’un parlement qui, en 1932, vota les lois Hawley-Smoot, au nom de la protection de l’emploi aux Etats-Unis, de prohiber, grâce à des droits de douane devenus exorbitants, les importations de 20’000 produits venus de l’étranger.
Or un pareil protectionnisme eut pour effet – puisque les Etats-Unis étaient déjà, à l’époque, un gros importateur, et suite aux mesures de rétorsion prises par les autres pays à l’encontre des produits made in US – de transformer en dépression mondiale ce qui n’était jusque là qu’une crise mondiale issue du krach boursier de 1929 et de la contradiction du crédit qui s’ensuivit.
ON assista également à l’effondrement de l’étalon de change or, puisque les monnaies nationales dévaluèrent les unes après les autres par rapport à l’or. Et pour les pays qui, au départ, voulurent coller à cet étalon, comme les Etats-Unis, le chômage fut tel qu’ils durent s’en éloigner.
Ceci dit, l’étalon étant, de nos jours, et pour certains pays de l’Union Européenne, l’euro, les pays qui souffrent le plus, comme la Grèce, ne peut être soulagés, puisqu’ils ne peuvent dévaluer un drachme qui n’existe plus, qu’avec les aides des autres pays. En leur absence, ce pays connaîtra une dépression en raison de la déflation et du chômage consécutif au réajustement, par les salaires, d’une situation qui autrefois se réglait par la baisse de la devise nationale par rapport aux autres devises.