L’accès à l’eau potable est un droit universel. Mais dans certaines communes et localités, particulièrement à Cocody Gobelet, ce droit est piétiné, violé depuis plusieurs années déjà. En effet, avoir ne serait-ce qu’un bidon d’eau par jour relève du parcours du combattant. Ainsi, tous les jours, bidons à la main, cuvettes sur la tête, femmes, hommes, jeunes, enfants et vieillards parcourent les rues et les sentiers de ce quartier et celles d’autres lieux environnants à la recherche de l’eau, nécessaire à la survie des ménages car, l’eau a cessé de couler des robinets il y’a plusieurs années.
Au point que, à Gobelet aujourd’hui, certaines personnes ne se rappellent plus la dernière fois qu’elles ont vu l’eau couler de leur robinet. Informée de cette situation qui s’aggrave au fil des années à cause du fort taux de population, la Société de Distribution d’Eau en Côte d’Ivoire (SODECI), en attendant de trouver une solution plus alléchante et durable, passe servir de l’eau potable. Mais, cette solution palliative présente ses limites car l’eau est insuffisante et ne peut couvrir tous les besoins des habitants de Gobelet déjà nombreux. Et, les populations elles, réclament des solutions durables, des infrastructures viables et fiables qui permettent de mettre fin à leur calvaire. « C’est vrai que de temps en temps, sans qu’on ne leur demande, des camions de l’Office Nationale de l’Eau Potable viennent jusqu’à nous et essaient de combler notre besoin en eau. Mais, je le dis une fois encore, ce dont on a réellement besoin, c’est de pouvoir ouvrir nos robinets et utiliser l’eau à notre guise.
Il faut que comme tout autre ivoirien, nous puissions étancher notre soif et satisfaire nos différents besoins. Franchement, ce n’est pas trop demander surtout lorsqu’on est en Côte d’Ivoire et qu’on connait une pluviométrie intense.
Bon Dieu, il faut nous venir en aide. Il faut que quelque chose soit faite pour nous qui sommes obligés de vivre dans ces différents quartiers précaires. » Soutenait mardi dernier Monsieur Koffi, conseiller de l’éducation nationale à la retraite. Il faut que l’état, à travers la SODECI, prenne au sérieux le cri de cœur de cet monsieur et qu’il envisage des solutions qui régularisent et normalisent la situation de Cocody Gobelet afin que l’eau, surtout l’eau potable coule à flot.
