Lors de sa deuxième opération de financement, la Banque Centrale Européenne a prêté 530 milliards d’euros aux banques.
La première opération de ce type s’était déroulée en décembre dernier et avait permis d’injecter 489 milliards d’euros de liquidités en prêtant, au taux exceptionnel de 1,0%, à 500 banques. La deuxième a eu lieu ce mercredi et s’est révélée être encore plus providentielle que la première. Cette fois-ci, 529,5 milliards d’euros ont été prêtés, soit 40 milliards de plus, au taux directeur de 1,0%. Plus de liquidités mais aussi plus de banques, puisque 800 établissements ont participé à l’événement. Plusieurs raisons expliquent cet engouement en hausse. D’abord, la Banque Centrale Européenne a élargi ses conditions d’emprunt en acceptant des actifs de moins bonne qualité que précédemment, même si elle a annoncé mardi, qu’elle n’accepterait plus les titres grecs comme garanties à court terme. Ensuite, certaines banques ont pu, pendant deux mois, analysé les conséquences qu’avait eu la première opération. Elle ont pu notamment remarqué que ce genre de financement n’engendrait pas un jugement négatif des marchés financiers, bien au contraire. Certains établissements, par ailleurs en très bonne situation financière, ont emprunté à 1% pour ensuite replacer ces fonds sur des placements plus rémunérateurs. Dans certains cas, c’est donc plus une envie de spéculation qu’un réel besoin de financement qui a motivé les investisseurs.
Quel est le but de la BCE ?
En réalisant ces prêts à 3 ans, à un taux très avantageux, la Banque Centrale Européenne souhaite avant tout apaiser les tensions sur les marchés qui ont souffert de la crise de la dette, même si la tendance suivie depuis deux mois est plutôt encourageante. Le but ultime espéré par la BCE est l’accélération de la croissance, par une augmentation des prêts accordés par les banques à l’économie réelle, aux particuliers et aux entreprises. Selon le président, Mario Draghi, le premier LTRO avait permis d’éviter un crédit crunch majeur, c’est à dire, pour simplifier, une rupture d’obtention de crédit. Elle avait ouvert la voie aux banques pour atteindre leurs objectifs de financement pour l’année 2012 et elles en avaient profité pour rembourser de la dette arrivant à maturité. Mais les liquidités empruntées n’avaient pas octroyées pour des crédits aux particuliers. Le deuxième objectif de la BCE est de permettre aux banques de revenir sur le marché de la dette et d’acheter des obligations souveraines de la zone euro, en particulier italiennes. L’Italie est en effet confrontée à d’importantes échéances de dette, entre février et avril, à hauteur de 90 milliards d’euros. Selon plusieurs sources, la moitié, environ 46 milliards, est déjà financée.
Les établissements espagnols et italiens ont déjà mis à contribution leurs premières liquidités pour soutenir leur pays respectif. Les premiers ont acheté 23,1 milliards de dette le mois dernier, et les seconds 20,6 milliards. Concernant les banques français, la BPCE (Banque Populaire, Caisse d’Espagne) a déjà déclaré qu’elle ne participait à cette deuxième opération. La Société Générale, le Crédit Agricole et la BNP Paribas n’ont pas souhaité commenté.
Du côté des pessimistes, l’agence de notation Fitch doute que cette opération permette de redorer le marché du crédit en raison d’une demande faible. Elle craint aussi qu’elle ne fasse que retarder l’effondrement de certains établissements dont la situation est vouée à l’échec. Enfin, certes économistes, notamment allemands, jugent que des liquidités offertes en trop grand nombre pouvaient déboucher sur des risques inflationnistes.
Un argument intéressant, souligné dans cet article de gital33, est de savoir que les banques italiennes, espagnoles ou autres, soutiennent, avec leur nouvel avoir venu de la BCE, les dettes souveraines de leur propre pays, ce qui leur permettra de faire un joli bénéfice si les pays concernés se redressent et si la finance mondiale refait confiance aux différents pays d’Europe.
Il s’agit-là, néanmoins, d’un pari sur l’avenir qui comporte encore certains risques, et notamment parce que l’Allemagne n’est pas très chaude, par les temps qui courent, pour renforcer les parefeux destinés notamment à protéger l’Europe contre les assauts de la spéculation mondiale.
Toujours est-il que l’action même de ces banques contribue à calmer le jeu, à l’heureuse initiative de Mario Draghi, puisqu’elle permet à l’Europe de repartir sur des bases nouvelles, et qui, quoi qu’il advienne, sont plus assurées qu’à l’époque ou Jean-Claude Trichet, grand monétariste devant l’Eternel – comme d’ailleurs Angela Merkel et tous les libéraux allemands – était à la tête de la BCE.
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Déjà vu ce chiffre en 2008 : « Mille milliards de dollars : pas une nouvelle insulte du truculent capitaine Haddock, mais l’estimation de ce que va coûter la récupération des déjections titrisées. Quelle autre cause pourrait, à cette hauteur astronomique, mobiliser de tels fonds ? L’environnement en perdition, les populations africaines aux abois, la lutte contre les fléaux naturels, la recherche fondamentale, l’aide à la création ? Non. Tout ça, juste pour quelques centaines de milliers d’obscurs joueurs sur marchés qui s’entraînent les uns les autres dans un infernal yo-yo. Ecoeurant. » Cf. http://pamphletaire.blogspot.com/2008/09/les-gras-sous.html
D’où vient ce fric ? Il a quelle contrevaleur en biens palpables « sonnant et trébuchant »
Tout ça c’est pour enrichir cadres bancaires et gros spéculateurs avec la bénédiction du CFR, de la Trilatérale et du Bilderberg qui prennent de plus en plus le contrôle du monde occidental.
sur ordre del Vaticano e Opus Dei :
BONDS/
Espagne lève 4,5 mrd EUR, [b]taux en baisse après intervention BCE[/b] !