Findus, un vrai mondialiste

 

 

  

                                           La mal bouffe mondialisée…

    Avant (le déluge..) on mangeait la viande du coin, excellente ou quelconque. Faute de camions réfrigérés, de réseaux téléphoniques et de filiales à l’étranger, on se contentait de ce que l’on produisait.

    Pour les lasagnes, on achetait de la viande hachée chez le boucher d’en face qui allait aux abattoirs, sans doute pas capables de traçabilité. Et l’on faisait, à LA MAISON, les cannelloni, les lasagnes et les tomates farcies.

     Dieu merci, cet horrible temps est révolu. Que d’heures perdues en cuisine ! On n’avait pas l’aide absolument nécessaire de l’INDUSTRIE agro-alimentaire qui est un des fleurons de notre beau pays agricole.

    Depuis la facilité des surgelés, nous pouvons enfin nous dispenser de ces tâches culinaires rébarbatives et empêcheuses de regarder la télévision en famille.

     D’ailleurs on nous annonce souvent que la filière porcine bat du jambon, que l’élevage sans antibiotiques est voué à la faillite.

    Réaction rétrograde de ma part : dans ma jeunesse, j’avais droit ( !) l’obligation hebdomadaire de manger du cheval. C’était plus cher que le bœuf. Ça donnait des globules. On évitait de l’annoncer lors des repas ! De toute façon, C’est une viande de qualité et non un poison.

    Sans doute que le tiercé et les clubs hippiques ont contribué à la désaffection des boucheries chevalines et à leur quasi disparition.

    Sans cette arnaque, je n’aurais pas su que le prix du cheval était largement inférieur à celui du pur bœuf Findus.

     Maintenant, un peu de géographie édifiante pour ceux qui croient encore que le plus rentable soit de mettre la viande du coin dans les lasagnes du coin.

    Findus, un nom de poisson carré et d’autres surgèleries, basé je ne sais où, confie à la société Comigel, sise à Metz parce que son usine à bouffe est au Luxembourg, le soin de FABRIQUER des « produits » surgelés. P’tre qu’y a pas de vaches dans le grand Duché ! En tout cas, le fournisseur de la bidoche qui va farcir les lasagne Comigel de Findus, faites un effort pour suivre le parcours, est la maison Spanghero, une 3° ligne en somme ! Laquelle tient boutique dans l’Aube à Castelnaudary. Mais le pur bœuf ne broute pas là non plus ! Il paît dans cette lointaine Roumanie que nous accueillîmes dans l’UE voilà peu. Ont-ils des troupeaux ? Peut-être ! Ce qui est sûr, c’est qu’ils ont des canassons à revendre pour pas cher, transport compris.

    Ainsi sommes-nous passés de l’authenticité (sans contrôle sanitaire) à l’ancienne, à la traçabilité douteuse mais moderne et planétaire sous la coupe d’escrocs discrets. C’est-y pas un progrès ? A la mal bouffe, ajoutons la fausse bouffe mangeable. Dieu que le néolibéralisme est la source unique de notre bonheur gustatif !

   Après autant de kilomètres parcourus pour faire des lasagnes, je vous fais l’économie de mon antienne écolo. Elle serait insultante. N’a-t-on pas dans le même genre baptisé les pétoncles Saint-Jacques. Au point que je prie pour moi pour éviter d’en croiser.

    Heureusement Ourasi qui vient de nous quitter ne logeait pas en Roumanie !

PS Jeff Tombeur a fait un exellent article très documenté. S’y reporter.