La ville d’Asnières porte plainte contre Dexia pour publicité mensongère. À Sevran, Dexia refuse tout découvert à la ville, ce qui risque de mettre en faillite des artisans et des PME du BTP. Croyez-moi, vous allez entendre, pendant la campagne électorale, parler de Dexia, mais aussi au-delà. Mais comme pour le Crédit Lyonnais, devenu LCL, les contribuables paieront pour un nouveau nom et un nouveau logo (dévoilés le 1 mars en Belgique). Il s’agit surtout de dissimuler les responsabilités… Soit, en France, les énormes, colossaux arrangements entre amis de la Sarkozye.

Impuni, intouchable, le ludion malfaisant lance un vibrant «en sauvant les banques, j’ai sauvé l’épargne des Français ! ». Aussitôt, des milliers d’abrutis applaudissent à tout rompre Nicolas Sarkozy. Ce ne sont pratiquement que des détenteurs de livrets A qui tendent leurs fesses pour se faire mettre encore plus profond. Et ce n’est pas fini…

Il n’y a parfois d’autre thérapie que les mots pour le dire : des connards et des connasses s’apprêtant à voter Sarkozy prennent la France en otage. Si nous étions encore en temps de guerre, en Libye par exemple, le triste sire Sarkozy relèverait d’une cour martiale et, oui, on serait tenté d’approuver le Front national, et de réunir un peloton.

Mais bien évidemment, même Marine Le Pen ne l’attaque pas frontalement sur le dossier Dexia.

Les détenteurs d’un livret A, surtout au plafond, ont-ils seulement calculés ce que va leur coûter, compte tenu de la hausse des prix, le refus sarkozyen de remonter d’un demi-point la rémunération de leurs dépôts.
Non, plus le suppositoire est gros, plus ils affichent un air béat et niais.
Savent-ils que c’est avec leur argent que Sarkozy a autant renfloué Dexia que Le Crédit lyonnais avait coûté aux contribuables ? Nan, ces crétins en redemandent !

17 milliards de nouvelles dettes !

Merkozy vient d’accorder une nouvelle ligne de crédit de 17 milliards d’euros à Dexia, garantis par les citoyens allemands, français, belges et luxembourgeois. Dexia Banque Belgique (DBB), déjà de fait nationalisée, changera de nom et de logotype et deviendra autonome. En France, sans pratiquement aucune contrepartie, l’État sarkozyen, la Caisse des dépôts et la Banque postale exposent le pays à une catastrophe financière que devront éponger des générations. Une paille pour la famille Sarkozy, du sang et des larmes pour la plupart des autres. Et vous verrez qu’on nous fera le coup du changement de nom et du nouveau logo, avec campagne d’affichage, publicité dans les journaux.

Toute la presse internationale l’évoque. En dépit du fallacieux « sauvetage » du groupe Dexia, la structure a encore perdu 12 milliards d’euros l’an dernier (dont 3,4 du fait du maintien de l’engagement en Grèce). Dès 2008, le groupe perdait 3,3 milliards d’euros, et les contribuables venaient sans rechigner à son secours. Le président protecteur les hypnotisait déjà…

La perte 2011, c’est près de 20 fois la capitalisation. Mais il faut d’abord sauver les actionnaires, au mépris des contribuables, comme en 2008, 2009, 2011, et à présent 2012.

« Catastrophe industrielle, au quatrième range du classement tous secteurs confondus, » précise L’Express. Mais on nous ressort « le risque systémique ». Alors, la faillite « la plus coûteuse de l’histoire de France » est repoussée après les élections présidentielles.

Crédit Lyonnais : plus de 18 milliards d’euros à la charge du contribuable français. Dexia, ce sera assurément au-delà de 20, si ce n’est 30. Pas de procès en vue, contrairement à LCL, amnistie générale. Pas question non plus de réclamer 620 000 euros annuels de retraite chapeau à Pierre Richard, remercié somptueusement en 2008. Les promesses sarkozyennes ne sont pas rétroactives.

Pensez, pour la filiale autrichienne, l’ancien dirigeant est devenu ministre. Cette filiale détient toujours de la dette portugaise, surtout n’en parlons pas. Les dirigeants se sont attribués partout des bonus, avec la tacite approbation des gouvernants.

Sarkozy savait que Dexia crédit local pratiquait une publicité mensongère. D’où la plainte de la ville d’Asnières. Il avait été prévenu par l’Autorité de contrôle prudentiel (ACP), et Bercy.
Confronté à des problèmes similaires, le gouvernement britannique avait nationalisé (Northern Rock, RBS…). En France, c’est maquillage et enfumage, sous vos applaudissements, électeurs de Sarkozy.

Ce n’est pas la presse « gaucho » et crypto-communiste qui l’écrit, mais L’Expansion et la presse financière internationale. Continuez à vous fier au Figaro ! Rien n’a été transmis à l’Autorité des marchés financiers, ni au parquet de Paris, c’était bloqué en haut-lieu.

Un escroc est un escroc

Les sombres crétins pernicieux du Sarkoland sont généralement plus chatouilleux du portefeuille que de l’anus. Là, c’est à sphincter béant qu’ils en redemandent ! Viens-y en plein dans mes hémorroïdes. J’exagérerai ? Que non pas.

Comment oseront-ils se camper en complices passifs abusés ? Bah, comme dans l’affaire Bernard Tapie, comme dans le Woerthgate, ils ont l’habitude, c’est même une seconde nature !
Un recours devant le Conseil constitutionnel est introduit du fait que « les garanties octroyées ne règlent pas le problème, mais l’aggravent. ». Qu’importe, on en reparlera après juin 2012. La dette pour sauver Dexia et la face du grimaçant pantin générera de la dette, et de plus forts intérêts de la dette. Après lui le déluge !

Il fallait d’abord que Dexia passe le cap du salon de l’Agriculture (qu’elle finance) pour offrir une tribune à qui exonère « ses » agriculteurs d’impôt.
Tous les risques pris par Dexia étaient garantis par les contribuables. Halte à l’assistanat !

Toute l’opération consiste aussi à dissimuler la masse immonde des sommes hors-bilan. En attendant, les contribuables rembourseront, de leurs créances sur Dexia, Morgan Stanley et Goldman Sachs, rubis sur l’ongle.

Pas de sanctions

Martine Orange, dans Mediapart, établit un singulier parallèle. « 18 milliards d’euros perdus dans le silence », au tout bas mot à demi-avoué, et des mesures d’urgence sans cesse repoussées. Tandis que, pour les retraites, quand il a été établi que le déficit à l’horizon 2020 était de l’ordre de 20 milliards, il a fallu légiférer en toute hâte. Les sanctions, on les connaît.

Les actifs pourris de Dexia, surtout des produits dérivés, représentent plus de cent milliards d’euros (sur 250 au plus fort de la fuite en avant). France, Belgique et Luxembourg les garantissent à hauteur de 90 Mds €.

C’est Michel Pébereau, de la BNP, qui, délégué par Sarkozy, transmit les ordres à Christine Lagarde. Les États recapitalisèrent en faisant un cadeau de 3,90 euro par action aux précédents actionnaires, dont, bien sûr, des dirigeants de Dexia. Coût pour la France, fin 2008 : 900 millions d’euros emballés dans du papier boursier, avec les compliments de la Sarkozye.

L’UMP et ses andouilles débiles d’électeurs chantaient déjà l’hymne au président protecteur !

Un Darien, l’auteur du Voleur, écrirait aujourd’hui : « l’électorat UMP vous a spoliés, il est légitime de le cambrioler ». Car depuis fin 2008, ils savaient toutes et tous, tous, tous, tous, tous ! Ils ont récidivé aux élections régionales et cantonales.

Ignorance ? Nul n’est censé ignoré la loi, nul n’est exempt de s’informer.

Ces imbéciles ont cru qu’en se rendant complices, ils paieraient à l’avenir moins d’impôts. Ils auront la TVA sociale et de multiples taxes, comme, hélas, toutes et tous.

Qui nomme Mariani à la tête de Dexia ? Sarkozy, dont Mariani était un dircab’ au ministère du Budget, sous Balladur-Chirac. Certes, Mariani aurait spolié davantage d’intérêts belges que de français, dit-on côté belge. Avec l’aide du cabinet américain Bain, autrefois dirigé aussi par des Français, tous de la même clique. Il lui accorde plus de 100 millions d’euros, dont on ne sait trop dans quelles poches réellement elles ont fini. Le bilan de Dexia avait gonflé à 650 milliards d’euros, plus que celui de Lehman Brothers, selon les mêmes principes, les mêmes schémas. 500 milliards d’euros, c’est alors le montant de la dette grecque, rappelle Martine Orange.

On pompe déjà alors 12 milliards sur la collecte du livret A. Pour Dexia, ses dirigeants, et pour sauver la mise des politiques, retarder les échéances.

Tout cela pour cela : Dexia n’est nullement tirée d’affaires, ce qui veut dire que les garanties des États peuvent appelées à tout moment.

On a recasé d’anciens dirigeants au Crédit foncier, au Crédit mutuel, chez Natixis, et même à la Caisse nationale de prévoyance. De prévoyance !

Gouverner n’est plus prévoir, mais magouiller sur cinq ans seulement.

Sofiane Aboura, de Paris Dauphine, considère que certaines villes françaises pourraient bientôt, comme les nord-américaines, se déclarer en faillite. Dexia a fourgué des prêts toxiques à près de 5 500 municipalités. Voyez ce que cela donne déjà en Espagne : écoles non chauffées, faillite des sous-traitants, versements de salaires différés, &c.

Dexia n’avait pas sévi qu’en France ; à Ferrare (Italie, Émilie-Romagne), la municipalité doit rembourser 4,5 millions d’euros tous les six mois.

Grigny (Essonne) a été déjà placée sous contrôle préfectoral en 2009.

Die Welt remémore les cadeaux de la Sarkozye à Dexia et titre, goguenard, que Sarkozy pose à présent en « Petit père des travailleurs ». Conclusion : «Ob er über all das mit seinen neuen, alten Versprechen hinwegtäuschen kann, bleibt fraglich. ». En gros : vieux pipeau.

Et voilà que Sarkozy nous joue l’air du Rattenfänger des frères Grimm, promettant de nous débarrasser des rats. Non seulement il ne le fait pas, mais il ponctionne sa facture en la repassant à nos petits-enfants et arrière-petits-enfants.

Mais qu’on ne nous dise plus, alors que se dévoile l’ampleur du désastre de Dexia, que son électorat est mesmerisé par ce sinistre désenchanteur : il est complice !