Actualité économique du 14 août

 

 

 

 

 

Prix de l’essence : une décision fin août

 

Pierre Moscovici, le ministre de l’Economie et des Finances, a déclaré ce mardi qu’une décision concernant les prix de l’essence serait rendue fin août, au plus tard à la rentrée. Après une accalmie de deux mois, les prix à la pompe sont revenus très proches de leur niveau historiquement haut. Le prix du diesel, le carburant le plus consommé en France, est à 1,45 euro, à 3 centimes de son niveau du mois de mars. ; celui du sans plomb 95 est à 6 centimes de son niveau d’avril. Plusieurs solutions seraient envisagées. D’abord, le blocage temporaire pur et simple des prix de l’essence, promis pendant la campagne présidentielle. Mais cette solution est difficile à mettre en place et peut laisser craindre des risques d’approvisionnement. Une alternative consiste à revenir à une TIPP (Taxe Intérieure sur les Produits Pétroliers) flottante, comme au début des années 2000. Le principe est de diminuer les impôts lorsque le prix du baril augmente et de les augmenter lorsqu’il diminue. Contrairement aux idées reçues, la TIPP flottante ne coûte pas si chère dans la mesure où l’augmentation des prix fait également augmenter les recettes provenant de la TVA. Selon un rapport de la Cour des Comptes, la perte de l’Etat provenait davantage de la non prise en compte de la variation du cours du dollar qui a pourtant une forte incidence sur le prix du baril de pétrole acheté par la France. La TIPP rapporte environ 15 milliards d’euros par an à l’Etat. C’est un choix fiscal à réaliser. Enfin, une dernière solution serait de lancer une concertation avec les raffineurs et les distributeurs, mais ces derniers ont indiqué que leurs marges étaient déjà trop faibles pour envisager quoi que ce soit. Un casse-tête pour le gouvernement.

 

USA : le plan de soutien à l’automobile plus cher que prévu

 

Le plan de soutien au secteur de l’automobile américain va coûter 3,3 milliards de dollars supplémentaires, pour un coût total de 25 milliards de dollars. Un plan qui semble porter ses fruits. Proche du gouffre en 2009, General Motors est redevenu le premier constructeur mondial en 2011 et a acquis 7% du capital de PSA. L’autre exemple frappant est celui de Chrysler, dont Fiat est devenu actionnaire majoritaire et qui a permis au groupe italien de doper ses ventes.  Au prix de nombreuses fermetures d’usines, de gigantesques plans de licenciements et de vente d’actifs non stratégiques. Ce plan a déjà permis la préservation de plus d’un million d’emplois aux Etats-Unis.

 

Téléphonie mobile : les asiatiques à l’affût

 

Les fabricants asiatiques sont de plus en plus présents sur le marché de la téléphonie mobile et leur ascension va galopante. Le leader sud-coréen Samsung estime sa part de marché à 21,6% sur l’ensemble de la planète. Derrière, on trouve Nokia avec 19,9%, puis Apple loin derrière (6,9%). Le groupe américain est de plus en plus talonné par le chinois ZTE (4,3%) et LG (3,4%). ZTE vend aujourd’hui plus de portables que de célèbres marques comme Motorola, LG ou Research in Motion, le père du Blackberry. La part de marché de ZTE est même de 16%en France. Le fabricant chinois n’a plus peur de rien et change sa stratégie. Désormais,la marque apparaîtra sur le téléphone, alors que jusqu’ici les téléphones étaient sous marque blanche, avec le logo Orange ou SFR. En attendant, la guerre entre Apple et Samsung continue. Le premier accuse le second de copier ses technologies et réclame 2,5 milliards de dollars d’indemnités. Les consommateurs ne semblent pas vraiment en tenir compte à la marque sud-coréenne. Samsung vend 400 smartphones par minute à travers le monde, c’est deux fois plus qu’Apple.