L’austérité avec plus de souplesse ?

L’Union Européenne pourrait assouplir quelque peu ses règles sur les déficits des pays de la zone euro en raison de la mauvaise santé de la conjoncture économique mais elle continuera à appeler aux mesures d’austérité. Douze pays dont l’Espagne, l’Italie et le Royaume-Uni avaient plaidé pour une réduction moins accrue des dépenses et la mise en place de réformes plus axées sur la croissance et pour combattre le chômage. L’Espagne est particulièrement ciblée pour ses mauvais chiffres de déficit public, supérieur à 8% en 2011, et qui rend presque impossible la prévision de 4,4%. Le pays est d’ailleurs sujet à des sanctions, comme une amende de 0,1% de son PIB pour ne pas avoir suffisamment réduit son déficit public. Néanmoins, quelques assouplissements pourraient être accordés, mais ils seraient très légers. La Commission Européenne pourrait rehausser les objectifs pour 2012 tout en maintenant ceux pour 2013, année durant laquelle la plupart des pays se sont engagés à passer leur déficit en-dessous des 3%. Ainsi, la CE devrait repousser d’un an cet objectif, jusqu’en 2014,en réponse aux prévisions de croissance de seulement 0,5% en 2012 et 1,5% en 2013.Pour le cas espagnol, l’objectif pourrait être ramené de 4,4% à 5% pour 2012.  Les quatre pays de la zone euro encore notés AAA (Allemagne, Finlande, Pays-Bas, Luxembourg) sont forcément réticents sur cet assouplissement car selon eux, la consolidation fiscale est une condition prioritaire pour une croissance durable pour l’avenir. Rappelons que nouvelles règles existent depuis 2009 et le début de la crise. Elles prévoient notamment des sanctions automatiques pour des pays qui ne respectent pas le seuil de 3% pour les déficits publics, et de 60% pour la dette souveraine. Et depuis un mois, une nouvelle règle limite à 0,5% les déficits primaires (avant paiement des intérêts de la dette) sur l’ensemble du cycle économique.

Bousculé par Free, France Telecom baisse ses prévisions 

La conférence de presse sur les résultats de France Telecom était très attendue ce mercredi. Elle devait notamment permettre de chiffrer les conséquences de l’entrée fracassante de Freedans le secteur très fermé des opérateurs mobile. Le groupe a déclaré qu’un million de clients avaient claqué la porte depuis 45 jours et résilié leur abonnement, soit 20% de plus que d’habitude. Sur ce million de départs, 400 000 seraient partis chez Free, soit seulement 0,7% du parc d’abonnés du groupe. Dans le même laps de temps, Orange a gagné 800 000 nouveaux clients grâce notamment à sa réponse en termes de prix et d’offres. Orange a donc perdu au total 200 000 clients.Ce mercredi, France Telecom a également annoncé une baisse du reversement de ses dividendes pour 2012. Le dividende devrait ainsi s’établir entre 1,21 et 1,35 Euro au titre de 2012, contre 1,40 Euro jusque-là envisagé. 

De fortes disparités dans le coût du travail en France

L’Insee a rendu son rapport concernant la rémunération et le coût du travail en France. Le revenu moyen mensuel des Français s’élève à un peu plus de 1600 euros net si l’on tient compte de tous les contrats de travail, et un peu plus de 2000 euros net si l’on ne prend en considération que les contrats à temps plein avec de fortes disparités entre secteurs et entre sexe. Les femmes touchent ainsi en moyenne 23% de moins que les hommes dans le public et 21% de moins dans le privé. Concernant le coût du travail, le même déséquilibre peut être établi entre secteurs. Le coût moyen horaire est de 32 euros. Les secteurs qui coûtent le plus sont la banque, l’assurance et la communication, soient des entreprises souvent de grande taille. Ceux qui coûtent le moins : l’hébergement-restauration, le commerce et la construction. Ainsi, le coût du travail est 50% plus élevé dans une entreprise industrielle de plus de 1 000 salariés que celui d’une entreprise de moins de 50 salariés. Le rapport montre que l’établissement des 35 heures n’est responsable que de 10% de l’augmentation du coût du travail entre 1996 et 2008, une hausse comparable à la moyenne des autres pays européens. D’ailleurs, le coût du travail dans l’industrie française est similaire à celui observé en Allemagne.

 

En bref, Fitch abaisse la note de la Grèce de CCC à C, un cran au-dessus du défaut de paiement, en particulier à cause de l’annonce de la Grèce qui prévoit que les investisseurs privés, qui ne participeraient pas à la restructuration volontaire de la dette, devraient assumer leurs pertes.