La politique : c’est l’art, la science de gouverner un état. Et tout le monde sait que l’art est difficile et que la science n’est pas donnée à tout le monde.
Une politique politicienne de bas étage, une politique partisane, une politique de bazar voilà ce que propose au peuple les dirigeants aux commandes de la France depuis plusieurs décennies. Une politique à même de satisfaire le plus grand nombre d’ électrices et d’électeurs ne peut se situer qu’en dehors des partis, qu’au-dessus des partis. Ce que n’arrive pas à faire et ne comprend pas l’engeance politicienne qui depuis trop longtemps dirige la France.
Une politique exemplaire qui peut améliorer les conditions de vie de tous est en fait une synthèse réussie de plusieurs domaines qui régissent la vie humaine.
Orchestrer l’écologie, l’économie, la sociologie et toutes les sciences humaines pour aboutir à une symphonie harmonieuse voilà le rôle de la politique.
Or les chefs d’orchestre des grands partis politique français et leur philharmonie nous servent une cacophonie de fausses notes insupportables.
L’économie qui est leur grosse caisse, mais aussi leur obsession couvre dans son tapage incessant et assourdissant tous les autres instruments, et le concert qui nous est donné ressemble plus à un bombardement sur un champ de bataille qu’à une symphonie harmonieuse.
Cette politique proposée, basée à outrance sur l’économie, ne rime pas avec l’attente profonde des peuples. Si l’économie a un rôle non négligeable sur la qualité de vie humaine, son omniprésence dans les décisions politiques est contre-productive pour le bien-être des humains.
L’écologie qui fait doucement son chemin dans les esprits est en réalité le domaine le plus vital, le plus crucial pour une politique responsable. En effet si des mesures courageuses et nécessaires ne sont pas prises par le pouvoir, c’est carrément la vie humaine sur Terre qui peut être remise en question et là riche, moins riche ou pauvre cela ne voudra plus rien dire. Le chaos, le néant nous guette à cause de l’inconscience, la cupidité, l’avidité d’un petit nombre de dirigeants acoquinés avec quelques lobbies, et incapables de diriger le grand orchestre des peuples.
L’anthropologie, la philosophie, la métaphysique doivent également tenir une place prépondérante dans l’élaboration d’une politique au service et pour le bien de l’humanité. L’économie dont personne ne peut nier l’importance dans le développement des sociétés doit simplement ne pas aller à l’encontre des intérêts vitaux et majeurs de la vie sur Terre, et ne doit pas non plus supplanter les valeurs éthiques qui seules peuvent mener l’humanité dans le meilleur des mondes possibles.
Si l’on observe attentivement la société humaine et que l’on essaie de comprendre, ce que sont les hommes dans leur réalité animale, dans leur réalité d’une espèce qui évolue à la surface de la Terre au milieu d’une biodiversité où chaque forme de vie a sa raison d’être et son rôle à jouer, on constate que les humains sont les plus à même de modifier et de chambouler les équilibres naturels et par voie de conséquence de mettre en péril l’écosystème terrestre. Cet axiome étant mis en évidence, il est impératif que l’écologie prédomine dans la politique.
Après cette priorité essentielle il s’agit d’édicter des valeurs et des règles qui vont régir le fonctionnement de la fourmilière humaine. Tous les humains ont des besoins fondamentaux à peu près identiques qui doivent pouvoir être assumés normalement. Disposer d’eau en qualité et en quantité suffisante, avoir accès à une nourriture saine dans une proportion correcte, pouvoir se loger pour se protéger des aléas climatiques, mais aussi pour protéger son intimité, vivre dans la salubrité essentielle pour la dignité et une certaine longévité, profiter à minima des énergies, et à maxima de la culture, de l’instruction, des soins, des transports et de la sécurité, voilà les besoins dont tout être humain ne doit pas être privé si l’on veut parler de civilisation. Tous ces domaines vitaux et fondamentaux sont régaliens et ne peuvent en aucun cas être mis dans les mains d’entreprises privées.
En dehors de ces bases communes, les humains ont des différences et des particularités innées qui font la force de cette espèce, mais peuvent aussi lui nuire et l’empêcher de s’épanouir. C’est à la politique de veiller à un juste équilibre, avec un vrai réalisme dans toutes les décisions, une vraie vision du but à atteindre.
Dans la société humaine, comme chez beaucoup de mammifères, les individus ne naissent pas égaux. Une hiérarchie naturelle existe, d’un côté les dominants avec des degrés divers et de l’autre côté des soumis avec également plusieurs degrés. Première chose à admettre et à comprendre, faire parti des soumis n’a rien de péjoratif en soi, et faire parti des dominant n’a rien de glorieux. Cela fait tout simplement partie d’un mode de fonctionnement des espèces animales dont nous faisons parti. Le loup auquel l’homme est souvent comparé se déplace en meute, et plus la bande est nombreuse plus il y a de hiérarchie, mais tous ont leur rôle à jouer et tous sont utiles au groupe. C’est vrai, le grand dominant a la meilleure part lors des chasses !
Les humains dotés d’un cerveau complexe, d’un coeur et capables de sentiments devraient être capables, sans rejeter cette évidence qu’il faut des chefs, des responsables, donc des personnes qui auront une part plus belle, d’imposer à l’ensemble de la meute que le plus bas dans la hiérarchie puisse disposer du minimum décent afin de pouvoir se targuer d’être civilisé, d’être en république, d’être en démocratie.
Autre différence à la naissance : le sexe, mâle ou femelle. Lorsque les hommes ne sont que des bêtes même les femelles dominantes, car chez les femelles existe également une hiérarchie, peuvent subir des atteintes de la part d’un mâle inférieur. Là aussi grâce à la civilisation la politique se doit de faire une place plus équitable à toutes les femmes. Les mouvements féministes qui luttent pour la place de la femme dans la société, au même titre que les syndicats qui défendent le droit des ouvriers, ont vu le jour et sont tout à fait légitimes dans une société dirigées par des mâles dominants qui sont encore dans l’animalité n’ayant pas atteint l’humanisation et qui bafouent tous les jours le droit et la dignité des femmes et des classes laborieuses.
Par contre si des syndicats ou des mouvements féministes sont intégristes et juste dans l’agressivité, ce qui les ramènerait également au niveau de bêtes dans la même animalité que les mâles dominants qu’ils dénoncent, cela n’élèvera pas le niveau du débat et ne fera guère avancer vers une civilisation où le sexe ne sera plus un handicap.
Si les femmes comme d’autres catégories d’individus dans la société ont encore à lutter pour arriver au statut qu’elles méritent ce serait dommage qu’elles deviennent bêtement des hommes. Et que cette différence, provenant de la nature et si importante pour tous, ne soit gâchée au prétexte d’avoir une égalité illusoire. Les mêmes droits, les mêmes salaires, le respect, l’estime, la justice, la protection et la reconnaissance voilà ce à quoi les femmes mais aussi tous les plus démunis ont droit sans aucun doute.
Autre différence entre les individus du fait simplement de l’appartenance à l’espèce : l’âge et que ce soit l’enfant, l’adolescent, l’adulte, le vieux ou le très vieux, les besoins, les envies et les possibilités peuvent être totalement différentes.
La couleur de la peau, qui découle simplement d’un atavisme dû à l’implantation des populations dans certaines parties du globe ont amené cette différence. Donc la couleur de peau, pas plus que la couleur des cheveux ou des yeux ne peut donner lieu à une discrimination quelconque. Et tout individu assez con et bête pour être raciste doit être blâmé et surtout éduqué. Car les racistes sont en fait encore bêtement à l’état animal tout comme les mysogines, les intégristes de toutes sortes, religieux, capitalistes, nationalistes, etc.
La force physique, les capacités intellectuelles ou manuelles, le potentiel énergétique, la créativité, toutes ces caractéristiques sont acquises ou non à la naissance. Et là aussi c’est à la politique, en intégrant l’anthropologie dans ses réflexions, d’en tenir compte dans ses décisions pour amener un juste équilibre.
Enfin, en plus de toutes ces différences innées et qui doivent être prises en compte pour en faire des richesses, les humains vont développer dans l’organisation des sociétés des différences antagonistes : l’appartenance communautaire, la religion, le nationalisme (néfastes pour la paix). L’avancée des peuples vers une civilisation universelle dans laquelle chacun doit avoir sa part de bonheur, si minime soit elle, doit être gérée par la politique, en introduisant de la métaphysique et de la philosophie dans la culture des peuples afin de tracer la voie à prendre.
L’économie ne doit se développer qu’en respectant sans dérogation toutes les règles fixées par les domaines essentiels primant sur elle. On réfléchit écologie, anthropologie, philosophie et ensuite les activités humaines encadrées par l’éthique et le bon sens déboucheront sur une économie fleurissante et propre au service des humains et non au détriment des peuples en les esclavageant et en leur faisant courir des risques apocalyptiques.
Il est plus que temps que tous les peuples qui ont pris conscience de la situation chassent du pouvoir toute cette oligarchie aveuglée par ses bons plaisirs et qui sévit depuis trop longtemps.