Le chef du gouvernement italien, Mario Monti, a annoncé ce vendredi matin, un vaste plan de libéralisation de l’économie du pays.

 

 

 

C’était prévu et cela a été fait. Le plan de remise sur pied de l’Italie avait débuté en décembre avec l’annonce de mesures d’austérité qui engendreraient 63 milliards d’économie sur deux ans. Ce plan, qui a pour but de ramener le budget à l’équilibre en 2013, prévoit hausse des impôts, baisse des dépenses publiques, réforme des retraites ou encore mesures de relance de l’activité. L’annonce de vendredi est le deuxième volet du programme d’action contre la crise. Mario Monti n’en est d’ailleurs pas à sa première car il avait collaboré avec Jacques Attali en 2009 pour la loi de modernisation de l’économie en France. Le but est de réaliser une véritable libéralisation de l’économie italienne : scission de l’activité bancaire, assouplissement des conditions d’entrée des opérateurs indépendants dans le secteur de l’énergie, baisse des tarifs interbancaires, création d’une autorité chargée de veiller au respect de la concurrence dans le domaine des transports de passagers et de fret, privatisation dans le secteur de l’eau, ouverture à la concurrence de tous les secteurs réglementées (avocats, pharmaciens, médecins, distributeurs d’essence)…

 

L’objectif initial a de quoi faire rêver. Il devrait permettre, selon le gouvernement, au PIB italien de gagner 2 points par an. Il pourrait également permettre à l’Italie d’augmenter le taux d’emploi de 8% dans les cinq ans à venir. Et l’Italie a bien besoin de rassurer les marchés. Le taux du papier italien à 10 ans varie autour de 7%, un taux que beaucoup de spécialistes estiment intenable à long terme dans une économie confrontée à une croissance atone. La dette italienne devrait se stabiliser en 2012, autour des 120% du PIB, un produit intérieur brut qui a déçu en 2011. Les chiffres du troisième trimestre montre un recul en 0,2% par rapport au deuxième trimestre, une baisse qui était intervenue après une hausse en 0,3% entre les 1er et 2ème trimestres. Cela était en partie du à la baisse de formation brute de capitale fixe (investissement) de 0,9 % et une baisse de la consommation de 0,3%. Au contraire, la demande extérieure s’était améliorée avec une baisse des importations de 1,1% et une augmentation des exportations de 1,6%.

 

Enfin, rappelons que Fitch a annoncé la probable dégradation de six pays de la zone euro. L’Italie semble en ligne de mire.