Selon la BBC, les 11 députés morts le mois passé alors qu'ils étaient détenus par les FARC (groupe terroriste colombien qui détient aussi Ingrid Betancourt) auraient été froidement abattus en réponse à un échange de tirs amis.
La BBC fait référence à un rapport des services secrets colombiens qui révèlent le contenu des communications téléphoniques entre différents chefs de ce groupe armé, communications qui furent interceptées entre le 10 et le 16 juin, soit peu de temps avant la déclaration faite par les terroristes de la mort de leurs otages. Le contenu de ces communications a été confirmé par plusieurs guérilleros déserteurs.
Ainsi, les tirs croisés dont font état les FARC entre leurs hommes et un groupe de militaires non identifiés seraient en fait né d'une confusion et d'une erreur de communication entre deux groupes terroristes.
Selon ce rapport, les FARC auraient envoyé des renforts pour compléter le groupe qui surveillait les otages, mais ce groupe n'ayant pas été averti a ouvert le feu sur ceux qui venaient les aider. Les hommes qui surveillaient les otages ont immédiatement appelé leurs supérieurs pour leur signaler qu'ils étaient attaqués, et c'est ainsi que le commandant leur donna l'ordre d'abattre les otages.
Par la suite, se rendant compte de leur méprise, les FARC auraient transporté les cadavres du département du Choco (frontière avec l'Équateur) vers celui de Pradera pour pouvoir accuser les forces armées colombiennes en prétextant une tentative de libération.
On attend bien évidemment que les FARC rendent les corps de leurs victimes pour pratiquer leur autopsie, mais certains médecins légistes internationaux ont déjà fait savoir qu'il serait difficile de déterminer avec exactitude les circonstances de la mort vu l'état de décomposition avancée dans lequel doivent se trouver les corps actuellement. Et plus le temps passe, plus les traces s'effacent.