Les espagnols ont mené une grève générale contre les réformes du droit du travail

Les travailleurs espagnols sont en colère contre  les réformes du droit du travail, certaines chaînes de télévision, et usines automobiles sont atteintes. Ce ralenti dans l’économie a conduit à une grève générale .

58 personnes ont été interpellées et neuf autres ont été blessées dans des échauffourées à minuit après le démarrage de la grève, a confirmé le ministère de l’Intérieur.

Les syndicats contestent un gouvernement conservateur  100 jours après son élection, car il veut faire des changements sur le marché du travail caractérisé par des règles longtemps considérées comme les plus rigides de l’Europe, notamment une très grande facilité pour les entreprises de licencier le personnel ou réduire son salaire.

Les syndicats espagnols tentent de rassurer le pays en garantissant que environ 30% du service de transport public retournera à la normale aux heures de pointe.

Le syndicat « UGT » a dit que pratiquement tous les travailleurs des usines automobiles de Renault, Seat, Volkswagen et Ford à travers l’Espagne, ainsi que ceux des usines industrielles, minières, et du port, ont pris part à la grève. L’UGT a déclaré que la participation globale a été « massive ».

« Les grévistes ont tenté de bloquer les marchés de gros à Madrid et dans d’autres villes. Le service de trains de banlieue a été interrompu à Barcelone, mais sinon, la situation était assez normal dans les premières heures de la grève », a affirmé Cristina Diaz, porte-parole du ministère de l’Intérieur.

A Atocha, l’une des banlieues principales de Madrid, les grévistes ont brandi des drapeaux syndicaux rouges et ont fait des sifflets stridents agaçant la police. Certains grévistes ont essayé de convaincre un propriétaire de café pour se joindre à eux, et ont claqué un autocollant de la grève sur sa fenêtre en verre.

Diaz a confirmé qu’un cocktail Molotov a été lancé sur une voiture de police dans la ville de Murcie. Six personnes ont été blessées dont un officier de police et cinq civils.

La télévision nationale espagnole a montré des images de la police barcelonaise à cheval et accompagnant un bus qui tentait de quitter un garage de stationnement. Les stations de télévision régionales en Andalousie, en Catalogne et à Madrid étaient interrompues en raison de la grève.

Au sommet d’une série de réductions de dépenses et des hausses d’impôts et la réforme du secteur bancaire, le gouvernement Rajoy nouvellement élu a adopté un décret sur les droits des travailleurs. Le projet de loi facilite, entre autres, le licenciement des travailleurs, la réduction des salaires ainsi que d’autres conditions de travail influant négativement sur les travailleurs, et ainsi sur la productivité de l’entreprise.

L’intention derrière le décret était de faire de l’Espagne un pays plus compétitif que le reste de l’Europe. Toutefois, le taux de chômage est actuellement à près de 23 pour cent en général et près de 50 pour cent chez les jeunes, taux record dans la zone euro !