L’agence de notation Standard & Poor’s a annoncé avoir dégradé la note française d’un clan, de AAA à AA+.

 

 

 

Le Triple A de la France, c’est de l’histoire ancienne. L’agence de notation Standard & Poor’s qui avait mis en vigilance une grand nombre de pays de la zone euro a affirmé ce vendredi avoir dégradé la note de la France d’un cran, passant de AAA à AA+ avec perspective négative. La note de l’Autriche a également été dégradée. Au contraire, les Pays-Bas et l’Allemagne conservent la note maximale, au même titre que le Luxembourg et la Finlande, qui sont désormais les quatre uniques pays de la zone euro à posséder la note ultime. Le rendement de la dette française à 10 ans a légèrement monté après cette annonce passant d’environ 3,0 % à 3,13 % avant de redescendre autour de 3,08%. 

 

Quelles sont les conséquences pour la France et les Français ? Il est encore trop tôt pour le dire. Selon beaucoup de spécialistes, cette dégradation avait été déjà anticipée par les marchés et les investisseurs. D’ailleurs, dès les premières rumeurs aux alentours de 16h ce vendredi, le CAC 40 a chuté lourdement avant de remonter en finissant en très légère baisse (- 0,11 % à la clôture). Bien sûr, il faudra attendre une dizaine de jours pour y voir plus clair et ne pas tirer de conclusions attives. D’autant plus que cette décision de dégradation est unilatérale et n’émane que d’une seule agence de notation. Moody’s doit se réunir durant ce premier trimestre pour prendre une décision concernant les dettes souveraines en Europe, et Fitch a annoncé que la note française ne serait pas modifiée en 2012. Cette décision unilatérale n’aura pas assez d’influence, la notion de subjectivité est aussi à prendre en compte. Rappelons que d’après une agence de notation chinoise, la France possède un BBB… En revanche, si une deuxième agence prenait la même décision, les conséquences pourraient être plus lourdes.

 

En clair, une dégradation de la note a pour conséquence que la France ne bénéficierait plus de taux aussi avantageux que par le passé pour emprunter sur les marchés. Actuellement, la France emprunte à 3,37%, quasiment deux fois plus que l’Allemagne. Une augmentation des taux obligataires pour les obligations d’Etat ferait augmenter le coût du service de la dette (le remboursement de la dette coûterait plus cher). Le gouvernement pourrait alors être amené à mener de nouvelles mesures, notamment un plan de rigueur, aboutissant dans le pire des cas, à une baisse de la production et donc une récession. Des spécialistes estiment qu’une hausse de 0,1% de ce taux entraînerait une surcharge annuelle de 2 milliards d’euros pour l’Etat. 

 

Rappelons que la France s’est engagée à réduire ses déficits et d’arriver à terme à l’équilibre en 2016 ou 2017. Les chiffres concernant ce déficit sont supérieurs aux attentes puisque le déficit devrait être chiffré à 5,5% du PIB (contre 5,7% attendu). Ces chiffres n’ont pas suffi à Standard & poor’s.