Quand viendra le jour où je t’aimerai encore,
Où je ferai un détour pour sentir ton corps
Se blottir contre moi et se sentir vivant
Sans savoir que pour toi je murmure et je mens.
Quand viendra la nuit et qu’elle s’essoufflera,
A l’ombre des minuits, mon cœur s’arrêtera,
Et nos dires, et nos voix, comme des échos morts
Au fond de nos blancs draps, et puis t’aimer encore.
Dire je ne reviens que pour toucher tes yeux,
Et en faire les miens pour sentir tes adieux,
Comprendre le tort que l’on a de faire mal,
Se sentir plus fort, mais plus bête et immoral.
Quand viendra le tourment de te savoir ailleurs,
La perte de l’amant, et le crime du cœur,
Et ce cri de folie, cette lueur éteinte
Qui déchire nos nuits, une dernière étreinte.
Quand viendra notre fin, je t’aimerai encore
Jusque dans le déclin, et jusque dans nos torts,
Repousser les serpents, devenir immortels,
T’écrire le serment qui nous vaudra le ciel.
© Terhi Schram, 2010.
C’est magnifique…
Délicatesse, tendresse, fidélité, songe. Vous avez su mettre ensemble les mots qui s’aiment. J’ai beaucoup aimé.
Merci à vous deux 🙂 Les mots sont venus naturellement quand la fin s’est annoncée…
très beau,comme d’habitude!