Des lettres de menaces contenant des balles à l’encontre de l’actuel chef du gouvernement Mario Monti, de son prédécesseur Silvio Berlusconi et de divers directeurs de journaux ont été interceptées hier soir  au centre postal deLamezia Terme en Calabre.

 

Elles étaient environ une dizaine, aucune d’entre elles n’était timbrée, celles-ci ont été envoyées au nom du « Mouvement des prolétaires armés ».  Dans ces lettres on peut  lire des menaces de mort  et des injures envers les directeurs de journaux mais aussi des hommes politiques italiens. Ce groupe jusqu’ici inconnu exige le réexamen du « plan anticrise » proposé par l’Italie : "Nous vous ferons tous payer. Nous vous frapperons et ce sera une guerre jusqu’à la mort. Nous vous ferons maudire ces mesures (anticrise, NDLR) par le sang. Vous ne pourrez plus dormir tranquilles. Le plomb ne manque pas et maintenant la tolite (explosif, NDLR) arrive grâce aux amis arabes", Les enveloppes destinées à Mario Monti et Silvio Berlusconi contenaient respectivement une balle de calibre 9mm et une autre de 7,65 mm. D’autres figures de la politique italienne ont été également touchées par l’affaire. C’est le cas Pierluigi Bersani, chef du Parti Démocrate italien (PD), Elsa Fornero, ministre du Travail et des Affaires sociales, Pier Ferdinando Casini, chef des démocrates chrétiens de l’UDC ainsi que les dirigeants des deux plus grands quotidiens italiens : il Corrriere della Sera et la Reppublica. Quatre jours plus tôt, le maire de Rome Gianni Alemanno recevait lui aussi une lettre de menaces contenant deux balles. Ces menaces surviennent une semaine  après la découverte d’un colis piégé dans une filiale romaine de l’agence Equitalia. Le groupe d’anarchistes Italiens de la FAI (Federazione Anarchica Informale) auteur d’un colis piégé adressé à Equitalia avait aussi envoyé  une lettre piégée contenant un explosif au patron de la Deutsche bank à Franckfort. L’intimidation est souvent la marque de fabrique de ces groupes terroristes.