Que se passe-t-il dans notre société aujourd’hui. Les choses ont-elles tellement changé ou bien en parle t-on juste plus qu’avant ? Quoi qu’il en soit, ce n’est pas tolérable.
Je ne peux rien faire pour que ça change, juste m’indigner. Mais pour moi ce n’est pas assez. Et parce que je ne peux malheureusement rien faire d’autre ça me met encore plus en colère.
Je voudrais que « ça » n’existe pas. Je voudrais vivre dans un monde qui respecte ses enfants, qui les aime et les protège. Mais je suis dans la réalité. Celle qui fait peu de cas de leur existence. Celle qui fait que de plus en plus de faits divers nous montrent à quel point ils sont vulnérables et trop souvent la cible de ceux qui savent qu’en s’attaquant à eux ils ont gagné d’avance. Ceux-là mêmes qui semblent penser qu’un enfant n’est rien, ou si peu, qu’on peut lui faire subir les pires atrocités.
Que ce soient deux marginaux jugés pour le meurtre d’un enfant de 11 ans – et qui « n’étaient pas eux-mêmes au moment des faits »- un père de famille écroué pour avoir enfermé son propre enfant de trois ans dans un lave-linge –il semble que les services sociaux aient « un peu trop tardé » à se soucier réellement du cas de cette famille-, ou encore cette petite fille de 8 ans retrouvée asphyxiée, lardée de coups de couteaux et ayant subi des attouchements de la part d’un homme « connu dans le village pour être marginal et alcoolique ».
Et que dire d’enfants qui tuent d’autres enfants, à l’image de cet adolescent de 17 ans qui s’en est pris à sa camarade de treize ans qu’il viola, assassina et brûla –alors que ce jeune au passé déjà chargé avait été placé en milieu non spécialisé- Le loup dans la bergerie.
Ils profitent de l’évènement, s’indignent, s’accusent, se montrent du doigt et pointent laxisme et dysfonctionnement. Le peuple doit savoir qu’à l’approche d’une prochaine élection ils vont tous et toutes trouver des solutions et des crédits. Et que plus jamais on n’entendra parler de problèmes de récidives, d’augmentations de délais en matière de justice, de manque d’effectifs dans les commissariats et les tribunaux, ou encore du manque de moyens des services sociaux. Une société digne de ce nom va naître, une société qui saura protéger ses enfants.
Si comme moi vous n’y croyez plus, que nous reste-t-il alors ? Comment vivre, sinon avec la crainte, l’angoisse ou la peur de voir un jour un malheur nous frapper.
Je ne connais personne qui ait été touché par un tel drame mais je suis un être humain et en tant que tel je suis indigné, révolté et écœuré que l’on porte atteinte à la vie d’un autre être humain. Un petit être humain qui jamais ne deviendra grand.
Les animaux s’attaquent entre eux pour survivre. Dans une société dite civilisée l’Homme n’attente pas à la vie de son prochain sans but, sans obligation ou discernement. Une société qui n’est pas en guerre ne doit pas voir des atrocités perpétrées…comme ça !!!
Mais, je n’ai pas LA solution. Et d’ailleurs, en existe-t-il vraiment… Non, bien-sûr car tout le monde n’est pas foncièrement gentil et honnête avec de vraies valeurs, respectant et aimant ceux de son espèce.
Il y a des individus qui s’apparentent plus à des animaux qu’à des hommes. Mais alors, que faire pour ne pas qu’ils croisent un jour le chemin d’un être innocent ? Rien
Parce « qu’avant » rien n’aura laissé penser qu’il en était capable. Et si « on » le trouvait un peu bizarre, que pouvait-on vraiment faire en amont ? Rien
Je ne parviens pas à être détachée face à ces faits divers qui me semblent de plus en plus nombreux et d’une cruauté toujours plus grande.
Que puis-je faire sinon être vigilante en me raisonnant pour ne pas tomber dans la parano.
Suis-je la seule à ressentir ce malaise grandissant ? Je n’en ai pas l’impression. Il me semble percevoir une certaine crainte, une certaine peur gagner du terrain.
Quel parent n’a souffert avec ces parents qui plus jamais ne serreront leur enfant dans leurs bras. On a imaginé leur douleur, l’absence et on a mal pour eux. Mais leur douleur, la vraie doit encore être à cent lieues de ce que nous imaginons.
Alors on crie vengeance et on veut que justice soit faite. Une justice, une vraie pas un simulacre comme celui auquel on assiste depuis quelques années dans notre pays.
Que le pouvoir législatif se penche sur la criminalité et que les belles paroles de notre cher président aient enfin de la valeur et ne résonnent plus comme des promesses de campagne.
« ces crimes odieux seront punis, je m’y engage… »
Avant que la population lasse des promesses, de l’immobilisme et de la violence ne prenne les armes.
Qui ne serait pas indigné ?
En même temps, il faut comparer les chiffres avec ceux d’il y a cent ans pour voir que les cimes sont devenus plus rares, malgré l’effet de loupes des médias.
Quant à la justice, elle est là pour trouver une solution dictée par la raison et non par l’émotion ou le désir de vengeance. C’est précisément ce qui fait une société civilisée. Sinon on rentre dans la spirale de la violence.
Ne pas tenir compte de la folie serait absurde même si cela ne doit pas tout excuser bien sûr. Mais l’essentiel est que la société se protège, non qu’elle encourage le développement de l’émotion, qui n’a pas de limite si on légitime la notion de vengeance au sein même de l’état.
L’essentiel est de ne pas laisser ressortir des gens dangereux mais durcir les sanctions et aller par exemple jusqu’à la peine de mort n’a jamais dissuadé aucun crime car c’est précisément parce qu’une personne n’a plus ni limite ni raison qu’elle commet un meurtre ou un viol. Si elle était capable de calculer les risques encourus, elle serait à mon avis capable aussi de se rendre compte de sa barbarie.
Il est intéressant de comparer le taux de crimes de sangs pour 100 000 habitants pays par pays. On se rend compte que ceux qui ont la peine de mort sont souvent plus affectés par la criminalité. On se rend compte aussi que les représentations qu’on se fait de la criminalité ici ou ailleurs ne collent pas à la réalité.
Quand l’émotion nous envahit – à juste titre parfois bien sûr – il est toujours bon de retourner voir les chiffres, de compter…
Comme vous le dites très bien : vous ne connaissez personne de près ou de loin qui ait été victime d’un crime. Comparez avec les personnes mortes sur la route et vous verrez que les priorités dans la prévention n’ont pas forcément à se concentrer sur les meurtres, même si tout doit être fait pour les éviter bien sûr.
il faudrait donc cessé de s’indigner et faire des comparaisons ridicules;la vie d’un enfant égal deux vies d’accidentés de la route? etc…
faire abstraction de l’émotion et comparer des chiffres?
Vengeance, mais qui cri vengeance?…….ce discours de technocrate m’insupporte!!!
Qui a dit qu’il fallait cesser de s’indigner ?
Il convient simplement de distinguer l’indignation qui est une émotion privée de la justice qui a à faire avec la raison plutôt qu’avec les passions.
Quant aux accidentés de la route, il s’agit souvent d’enfant également et, oui, je pense que la vie d’un enfant mort d’un accident de la route valait celle d’un enfant mort d’un meurtre : le résultat est le même.
Et vos calculs ne sont pas bons, vous n’avez pas dû consulter les chiffres : il n’y a pas deux accidentés de la route pour un meurtre mais près de dix.
Je ne vois pas pourquoi je ne serais pas autant indigné de 4500 morts sur la route que de 500 morts de crimes généralement passionnels. D’ailleurs, contrairement à ce qui était suggéré en disant que notre époque ne protège plus nos enfants, aucun peuple à aucune époque n’en a eu sensiblement moins.
Par ailleurs, je ne suis pas technocrate. Il est inutile de me faire rentrer dans une catégorie pour contre-argumenter.
Quant à qualifier mes propos de ridicules, cela caractérise sans doute votre sens du débat et du respect des opinions d’autrui.
Je pense n’avoir insulté personne malgré ma propre émotion à vous lire et je n’admets pas qu’on puisse avoir autant de mépris pour mes propos sous prétexte que je rappelle quelques principes de fonctionnement de notre société qui me tiennent à coeur car je redoute tout ce qui peut attiser des haines inutiles qui ne règlent strictement aucun problème mais en créent parfois d’autres.
Et si vous ne supportez même pas quelqu’un qui expose simplement un avis différent du vôtre sans avoir fait de mal à personne, j’espère que vous n’aurez jamais besoin de faire preuve de sang froid.
Votre ponctuation, avec la surmultiplication des points de suspension et d’exclamation en dépit de toutes les règles du français écrit (je passe pudiquement sur l’orthographe en regrettant que les modérateurs du site ne vous ait pas demandé de la rectifier avant de publier), traduit en effet votre manque de retenue, me semble-t-il.
erratum : à la fin du précédent message, lire :
« regrettant que les modérateurs du site ne vous aiENt pas demandé »
Ce n’est d’ailleurs peut-être pas leur rôle pour les commentaires et, de toute façon (là il n’y a pas de faute malgré les apparences), il faut excuser mes diverses maladresses dues à mon inexpérience sur ce site…
Merci !
…
qui vous accuse d’insultes? peut-être que mes fautes de ponctuations (conflit de génération sans doute) et d’orthographes (votre pudeur vous honore)ont ajoutés à votre émotion de me lire, une mauvaise interprétation de mes écrits.
pour cela je vous présente mes sincères excuses.
je suis également désolé de vous avoir froissé; je ne suis qu’un être humain qui réagis avec des émotions et non des statistiques.
je présente mes excuses à la langue française,ainsi qu’a tous les technocrates que j’ai froissé.
vive les statistiques!au diable l’émotion!
La Justice ne dit pas le juste, mais le droit
Or le droit n’est pas toujours juste.
A part çà, c’est à l’école primaire parfois, sinon à la maternelle que naît un futur criminel. C’est pour cela qu’il faut alléger les effectifs des classes, au lieu de réduire le nombre des professeurs des écoles.
Cette planète est folle.
[b]Quel cinéma ![/b]
De la victime, les politiques, juristes, médecins, journalistes, etc., s’en foutent comme de leur première chemise ;
Ce qui intéresse tous ces gens, c’est exploiter l’évènement pour faire du beurre à bon compte.
La solution ne passe par aucun de ces « corporatifs ». La solution passe par le chirurgical !
Oui, mais voila !
Les curés ne sont pas d’accord.
Les magistrats ne sont pas d’accord.
Les médecins ne sont pas d’accord.
Les associatifs ne sont pas d’accord.
Les journalistes ne sont pas d’accord.
Et, les politiques sont contraints (Les pauvres) à se plier aux dures lois de la démocratie.
Demain, on prend les mêmes et on recommencera !
L’affaire de l’Yonne
http://mondehypocrite.midiblogs.com/archive/2009/06/12/l-affaire-de-l-yonne.html
L’EUROPE des curés
http://mondehypocrite.midiblogs.com/
Le Grand Guignol politique (L’Europe des curés)
http://n-importelequelqu-onenfinisse.hautetfort.com/
Il convient d’abord de rétablir le châtiment pour les auteurs de barbaries à l’encontre des enfants sans défense. La peur du châtiment est toujours – oui toujours – dissuasive. Donc rétablir la peine de mort pour des crimes aussi atroces est une absolue nécessité. (Livre original qui en fait état sans détour « les corps indécents ») C’est archi-faux de prétendre que cela ne changerait rien. La meilleure preuve est que vivant à Moscou, je peux dire qu’il n’existe pas de vol à l’arraché de sac à main par exemple, que le métro est archi-sûr, oui archi-sûr. Pourquoi ? Celui qui se fait prendre sait qu’il risque, après un séjour en prison d’une petite semaine, d’en ressortir sans dents, avec la syphillis ou la tuberculose. Le châtiment très sévère est donc dissuasif. Autre exemple : En France avec les radars par exemple, ceux qui roulent vite lèvent le pied pour ne pas se faire flasher et encourir une amende. La peur du châtiment existe bel et bien donc. Avec les radars les excés de vitesse ont reculé partout en France et il y a beaucoup moins d’accidents. C’est bien une réalité incontournable. Qui ose dire que les automobilistes roulent encore plus vite depuis l’installation des radars ? Et cela est même vrai pour les guerres et les Nations. Qui oserait s’attaquer à une Nation qui possède l’armement nucléaire ? Personne. La dissuasion existe seulement lorsqu’il y a la certitude du châtiment. C’est une réalité. Désolé pour les belles âmes.
S’il n’existe pas de vol à l’arrachée à Moscou (merci au passage de l’amalgame caractéristique meurtre d’enfant / vol de sac à main : cela n’a strictement rien à voir), la Russie est médaille d’argent pour le nombre de meurtres par habitant, derrière l’Afrique du sud et devant la Bolivie…
Quarante fois plus de meurtres par habitant qu’en France !
C’est donc le parfait exemple pour montrer que la dureté extrême de la justice (si l’on peut parler de justice dans ce pays mafieux) n’enraye en rien la grande criminalité.
Et la psychologie d’une personne perdant le contrôle de soi dans un moment de folie jusqu’à aller au meurtre n’a rien à voir avec celle du conducteur de voiture calculant ses points. Et si les meurtriers avaient peur de la peine de mort, ils ne se suicideraient pas si souvent après leur débordement. L’actualité nous en a encore donné un exemple hier.
La dissuasion ne fonctionne que pour des personnes raisonnables et en pleine possession de leurs moyens.
Et, finalement, pourquoi refusez-vous de lire les statistiques ? Serait-ce parce que vous préférez vos croyances à la réalité ? Ce ne serait pas grave si cela n’incitait pas trop de personnes à s’en remettre à des dirigeants fascisants ou mafieux. L’exemple de la Russie était éloquent, sur la désinformation et la manipulation des esprits.
Pour ceux qui veulent s’informer sur le monde réel, vous trouverez des statistiques ici par exemple :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Homicide
Je ne partage pas votre analyse. Si la Russie est selon vous médaille d’argent en ce qui concerne les meurtres par habitant, il y a peut-être une relation de cause à effet avec l’alcoolisme. C’est un gros problème. En tout cas, Moscou est certainement plus sûr que Paris en ce qui concerne la petite criminalité au moins. Je suis bien placée pour le savoir. Quand aux meurtriers qui se suicident après leur forfait je n ‘en connais pas beaucoup. Les Dutroux et autre Forniquet (orthographe ?) sont toujours de ce monde sauf votre respect. Patrick Henri aussi. Concernant l’amalgame, au risque de vous décevoir, je vais pousser le bouchon encore plus loin. Croyez vous sincèrement que la plus grande armada du Monde à savoir l’OTAN aurait bombardé pendant de longs mois la Libye si le Colonel Kaddafi était en possession de l’arme atomique ? I’OTAN, mon ami, n’aurait pas bougé le petit doigt ! Tout cela pour – amalgame ou pas – vous faire comprendre que sans la crainte du châtiment tout est permis, surtout le pire. Et dans un autre ordre d’idée, si nos responsables politiques étaient sévèrement punis pour leurs indélicatesses, il y aurait moins d’amateurs. Vous en doutez ? Avancer qu’une personne perd le contrôle d’elle-même dans un moment de folie c’est faire abstraction (que vous le vouliez ou non) qu’il y a souvent préméditation (cas de l’assassin d’Agnès par exemple ou vraisemblablement de celui de Laeticia, d’Alexandre en tout cas les criminels tels que Forniquet). Maintenant la justice en France, on peut en parler. Il y aurait aussi beaucoup à dire, vous ne croyez pas ? Quand au système mafieux, ami, il n’y a pas de règlements de comptes à Marseille et ailleurs ? Les statistiques c’est un peu la bouteille moitié vide ou moitié pleine. Et la réalité ami, c’est qu’une femme peut sortir seule le soir à Moscou, prendre un train de banlieue le soir ou le métro sans avoir la peur au ventre. (J’ai eu la frayeur de ma vie dans un RER à Nice après qu’une dizaine de loubards aient investi le compartiment et c’était en plein jour) Désolée, mais c’est aussi cela la réalité et pas seulement vos belles affirmations. Alors désinformation ou manipulation des esprits. Il faudrait voyager un peu. Maintenant vous pouvez à juste raison me dire que la démocratie ici laisse à désirer mais lorsque l’on consulte par référendum le peuple et que l’on fait exactement le contraire de la volonté du peuple, comment doit-on appeler cela ?
Oui, l’alcoolisme a sans doute beaucoup de responsabilités et si vous avez déjà parlé à un homme très alcoolisé, vous devez bien imaginer qu’aucune menace ne puisse le dissuader de quoi que ce soit.
Quoi qu’il en soit, je ne pense pas qu’il soit utile de prendre comme modèle de traitement de la criminalité un pays quarante fois plus meurtrier que le nôtre. Regardons plutôt du côté des premiers de la classe que de celui de l’avant-dernier. Si la dictature (j’ai vécu deux ans dans l’une d’elle) et les systèmes archi-autoritaires semblent avoir des avantages, je préfère garder les imperfections inhérentes à la démocratie (et perfectibles) plutôt que de brader ma liberté au premier fasciste venu. Chez nous, les manifestations sont encore autorisées.
Quant aux systèmes mafieux, je sais qu’ils sont présents ici aussi mais à ma connaissance ils n’ont pas encore contaminé les méthodes des chefs d’états. Je suis le premier à déplorer la médiocrité de notre gouvernement actuel mais je n’ai encore jamais entendu un président français menacer un journaliste dont la question ne lui plaisait pas de lui couper le pénis. Poutine, lui, l’a fait et pas que cela.
Je voudrais ajouter encore une phrase avec votre permission bien sûr. Si le résultat est le même pour la mort d’un enfant dans un accident ou par un meurtre dans le premier cas il s’agit d’un malheureux hasard et dans le second cas d’une volonté délibérée. Disons, que j’accepte hélas un peu plus facilement le malheureux hasard que la volonté délibérée, pas vous ?
Comme il m’est agréable de vous lire et que je pense que nous allons tomber d’accord parce que vous faites preuve de bon sens, je voudrais vous dire que je peux parler seulement de ce que je connais. Je vous assure, pour y vivre, que l’on peut sortir seule le soir à Moscou et que le métro ne présente aucun danger. Je voudrais vous préciser que le jour où je me suis trouvée dans le RER à Nice en présence d’une dizaine de jeunes pas vraiment Auvergnats, j’ai dû mon salut à un vieux Monsieur qui s’est installé entre eux et moi et qui m’a bien recommandé de ne pas les regarder et surtout de me taire. C’était en plein jour. Ce genre de mésaventure n’arrive jamais en Russie. Maintenant dire que les systèmes mafieux n’ont pas encore contaminé les plus hauts sommets de l’Etat en France c’est occulter l’affaire Karachi (dont on reparlera sans doute) et se satisfaire, moins grave mais tout de même impressionnant, de l’arrangement entre amis du Sieur Tapie avec en plus 45 millions d’Euros (excusez du peu) au seul titre du préjudice moral sur le dos des contribuables. Qui dit mieux ? Maintenant il y a aussi en France quelques écarts de language avec le célèbre « casse-toi pov’con » pas du meilleur goût ou bien ?
Que notre président manque de culture et d’éducation est une évidence mais les journalistes restent globalement en sécurité en France.
Quant à l’allusion sur les « jeunes pas vraiment Auvergnats », le racisme qui s’en dégage va mettre fin au dialogue en ce qui me concerne.
C’est pourtant bien la stricte vérité en ce qui concerne ces jeunes issus de l’immigration, ne vous en déplaise. A ma place ami, si vous étiez une femme, je ne doute pas un seul instant que vous auriez fait face à cette dizaine d’énergumènes déchaînés et je suis à présent même convaincue que vous auriez bravé et dominé haut la main la situation. C’est certain, je vous l’accorde : Je ne suis pas assez téméraire. Au fait, ami, en France peut-on encore appeler un chinois un chinois, un brésilien un brésilien et un arabe un arabe ou bien ? Je me surprends a appeler un russe un russe. Pour sûr que je suis raciste ! Suis-je bête, c’est évident !
Non le racisme ne consiste pas à appeler arabe un arabe mais à associer de façon systématique comportement et origine, ce qui ne change rien au comportement des délinquants tout en blessant d’autres personnes qui ne vous ont rien fait.
Je ne soutiens aucun comportement agressif au contraire et je n’ai rien d’un héros. Simplement, je juge chaque individu pour ce qu’il est sans juger d’un seul coup des centaines de millions de personnes en mettant tout un peuple dans le même sac en attendant de le mettre dans le même train.
Et puisque vous tenez tant au respect des lois, commencez par donner l’exemple en respectant celle qui interdit les propos racistes.
Je vais donc vous étonner l’ami. Nous employons mon mari et moi ici à Moscou une cuisinière musulmane (Tatare) qui a donc les clés de la maison et à qui nous confions notre fils sans problème. Avec les années, c’est devenue une amie. Pas de signes ostentatoires (voile) et pas de croix à la maison. La religion doit rester une conviction intime. Le respect est toujours la règle chez nous. Par ailleurs, nous employons aussi pour l’éducation de notre fils (faire les devoirs, lire etc.) une jeune malgache (donc on peut dire africaine) qui a aussi les clés de la maison et que nous considérons un peu comme notre fille vu son âge. Maintenant comment faire le distinguo entre des jeunes français de souche et des jeunes issus de l’immigration si on ne peut pas les nommer sans être traité de raciste ? Pouvez-vous éclairer ma lanterne ? Je compte sur vous.
…
« Nous employons mon mari et moi ici à Moscou une cuisinière musulmane (Tatare)… »
l’argument le plus raciste au monde! « je ne suis pas raciste; la preuve mon épicier est arabe!……c’est a vomir!
« C’est pourtant bien la stricte vérité en ce qui concerne ces jeunes issus de l’immigration »….vous savez ce qu’ils vous disent les jeunes issus de l’immigration? bah « casse-toi pov’conne »
A.S Vous avez choisi votre naissance vous ? Moi pas. Ca vous gène qu’elle soit Tatare ou Mongole ? Moi pas. En tout cas nous sommes très bien ensemble même si pour vous …c’est à vomir ! Je rends volontiers hommage à votre éducation et à votre politesse. Vous êtes bien le digne représentant du savoir-vivre français. Pour vous, n’être pas raciste c’est avoir deux ou trois amants, arabe, chinois, ou javanais ? Issus de l’immigration ou pas un comportement outrancier et condamnable reste un comportement outrancier et condamnable. De la même façon que l’habit ne fait pas le moine, ce n’est pas la naissance ou la couleur de peau qui fait la qualité de l’individu et cela sous toutes les latitudes.
« Vous êtes bien le digne représentant du savoir-vivre français »…venant de la part de quelqu’un qui justifie ne pas être raciste en arguant que sa cuisinière est musulmane!(c’est cela qui me fait vomir!)…je prends cela comme un compliment!
vous vous posez en moralisatrice: « comportement outrancier… » et essayez de vous rattraper avec des: « ce n’est pas la naissance ou la couleur de peau qui fait la qualité de l’individu et cela sous toutes les latitudes…. » mais lorsque l’on gratte un peu!vous ne dupez personne!…..
Ce que A.S. désignait comme « à vomir » (ce que je ne reprendrai pas comme tel personnellement) n’est pas le fait d’avoir chez soi des gens d’autres origines que la sienne mais d’avoir recours à un argument du type : « je me méfie de telle catégorie mais je ne suis pas raciste puisque tous mes petits domestiques sont basanés »… Pour moi, c’est juste amusant car cela évoque des caricatures que je croyais jusque là trop exagérées de la part de certains humoristes.
Quant à vouloir distinguer les jeunes français entre eux, pourquoi faire, si ce n’est pour raviver des tensions ? Un jeune français, quel que soit l’origine de sa famille n’a-t-il pas le droit d’être considéré comme français sans qu’on vienne examiner ses origines ? S’il fait une bêtise, qu’il soit puni, ni plus ni moins qu’un autre ; et, allez je vais parler comme parlerait peut-être un Brassens : s’il n’emmerde personne, qu’on lui foute la paix, nom de dieu !
A quoi cela sert-il de mettre les autres dans une catégorie ? Qu’auriez-vous pensé, Bénédicte, si, avant même de commencer à dialoguer, je vous avais demandé votre pedigree et que j’aie voulu à toute force vous mettre dans une case du genre « bourgeoise expatriée méprisante mais gentille avec son petit personnel » ? Au delà de l’ironie, je ne me permets même pas de le penser : je ne juge jamais les gens que je ne connais pas et j’hésite très longuement à le faire pour ceux que je connais mieux.
Quant à vous, A.S. dont je comprends aussi la réaction très vive, je suppose que vous comprenez mieux, suite à ce débat, pourquoi je me méfie comme la peste des émotions (du genre « j’ai peur d’un attroupement de jeunes issus de l’immigration ») et des réactions immédiates (du genre : »si un jeune me vole mon sac à main, il faut des coups de matraque et dix ans de prison »), pour leur préférer la réflexion et les statistiques, oui.
Désolé de faire un peu le moraliste mais j’ai hélas souvent été confronté à une violence accrue à cause de l’émotion ou des préjugés. Cela dit, je reste modeste : je n’ai de solution à rien.
Je me réclame simplement de nos penseurs français :
– Descartes qui nous enjoignait d’éviter « toute précipitation et toute prévention » (= préjugés) avant de juger d’une chose
– Montaigne qui s’en remettait à la prudence intellectuelle avec son « que sais-je ? »
– Hugo qui tentait de nous expliquer que les « misérables » n’étaient pas mauvais à cause de leur constitution biologique de départ et encore moins irrécupérables mais qu’ils étaient le fruit de leur histoire et qu’ils pouvaient être sauvés s’ils rencontraient un peu d’humanité.
Ces trois-là ne voteraient sans doute pas en 2012 pour une candidate qui prétend pourtant lire « les grands auteurs » – sans pouvoir d’ailleurs en citer aucun… Si elle les avait lu, elle penserait sans doute un peu différemment.
*lus (pardon)
AS . Je capitule. Pensez ce que vous voulez. Il n’en reste pas moins vrai que la compagnie de notre amie Tatare est un vrai plaisir pour elle comme pour nous. Nous fêtons nos anniversaires ensemble. Nous sommes heureux de sa présence. Elle n’est pas notre servante mais elle nous aide pendant que nous travaillons à autre chose. C’est même elle qui est chef de la maison, qui s’occupe de l’intendance. Elle a toute notre confiance et je le dis encore haut et fort : Nous l’aimons pour ce qu’elle est, pour ses grandes qualités, pour sa gentillesse et sa tendresse pour notre fils. Idem pour notre jeune malgache. Ainsi, il y a chez nous une atmosphère conviviale qui donne à tous et à chacun la sérénité, l’harmonie dans le respect mutuel. Je ne pourrais pas accepter que cela soit différent. Comment pourrait-on vivre des heures sous un même toît s’il en était autrement ? Nous nous sommes rendus compte qu’elle était musulmane lorsque après plusieurs mois, nous avons déjeuné tous ensemble et qu’elle a refusé le porc ! Aucun problème on lui a trouvé autre chose. Je pense effectivement que l’homme (la femme) est universel. Il y a des bons et des mauvais partout. J’avoue être peinée par vos propos.
Chrisrub…..j’ai eu un très grand plaisir a vous lire et j’ai le plus profond respect quant à vos opinions;le monde n’est fait que d’équilibre,des gens ayant du recul,d’autres plus dans l’émotion.
Vous vous méfiez des émotions,je me méfie des statistiques,on ne se refait pas.
Au plaisir de vous lire.
Je ne voulais peiner personne. Mon seul souhait était de mettre en garde des conséquences de certains propos. Je l’ai fait avec ma véhémence (non on ne se refait pas…).
J’avoue avoir un peu glissé vers l’ironie mais je ne pense pas avoir été le seul. Mon but était d’ailleurs de faire comprendre le caractère blessant des catégories toutes faites, que je récuse, quelles qu’elles soient.
Quant aux émotions, je ne m’en méfie que quand on veut faire de la politique avec.
D’ailleurs puisqu’on parlait de malgaches, d’émotions et parce que la musique adoucit nos moeurs, je propose de clore le débat en écoutant le musicien Régis Gizavo :
http://www.dailymotion.com/video/xm1m9o_regis-gizavo-malaso_music
Chrisrub. Mon dernier message ne s’adressait pas à vous. Je crois que vous êtes un type bien. Mais lorsque A.S emploi le mot « vomir » c’est tout de même énorme (pas seulement grossier). C’est cela qui me blesse. Je pense que chaque personne a droit au respect, à sa dignité. Que l’on soit issu de l’immigration ou pas, je ne vois pas le problème. Il suffit de se faire aimer. C’est pas bien difficile. Notre « chef » musulmane a la responsabilité de l’intendance et elle s’en acquitte avec beaucoup de sérieux. Je ne l’ai pas choisi parce qu’elle était musulmane. Je l’ignorais puisqu’elle ne porte pas le voile. Ses qualités ont déterminé notre choix. Elle aurait très bien pu être chinoise ou indienne. Enfin même si cela peut étonner nous sommes très bien ensemble et nous essayons de gagner toujours assez d’argent pour conserver ces amies que l’on respecte et qui nous aident d’autant que nous sommes conscients qu’il y a des familles derrière. C’est notre responsabilité et notre devoir.