Ça y est, je suis décidée : ce matin, il fait beau quoique froid, mon implantation de cheveux basse commence à me poser quelques problèmes. Je vais donc chez le  coiffeur dans une ville voisine.

 

 

Ce qui est bien chez mon coiffeur, c’est que pour paraître une cliente aimable je n’ai pas à m’étendre en bavardages inutiles qui font la soupe de toutes les conversations de salons de coiffure. Un petit mot aimable par ci, un petit mot aimable par là fait amplement son affaire. Ce matin, outre les quelques mots échangés à la phase shampoing, le salon était d’un silence assourdissant. Il est vrai que nous n’étions que quatre, mais quand même, assourdissant vous dis-je …

Et oui, figurez-vous que tous les ans à pareille époque, il y a une épidémie de maladies chez les coiffeurs. Bien que tous les salons, quels que soient les tarifs affichés aient une clientèle bien fournie et fidèle, ils refusent du monde. Effectivement, avant de rentrer dans mon salon, j’ai entendu une mère de famille, dire : ils ne peuvent te prendre car ils n’ont pas de coiffeur. Je crois qu’au cours de ma déjà longue vie, c’est la première fois que j’entends cela.

Est-ce une vraie épidémie ou est-ce une trêve bien organisée et payée par la sécurité sociale avant le grand rush des fêtes où j’en conviens, leur métier est dur.

Il y a une coutume à laquelle je n’adhère plus et pas c’est le pourboire. Voici une coutume française datant du 19ème siècle qui a été initié à l’époque pour récompenser les restaurateurs et cafetiers du service rendu. Ainsi, étaient-ils invités à boire un verre. Dans quel état étaient-ils à la fin de la journée, je n’ose l’imaginer.

Personnellement, je suis contre car si c’est pour récompenser un service de qualité, c’est quand même à cela que chacun quelque soit notre statut professionnel, salarié, indépendant etc… c’est à cela que nous tendons. Offrir un travail de qualité pour lequel nous sommes rémunérés. Alors pourquoi continuer cette pratique d’un autre âge ? Les coutumes ont la vie dure surtout en France où je pense, le pourboire fait parti de la profession, un des avantages. La pénibilité ? Vaste sujet. Y a-t-il que les métiers physiques de pénibles, n’y en a-t-il pas d’autres ? La pénibilité ne peut-elle pas être intellectuelle ?

N’étant pas très favorable à cette coutume, ne vous en déplaise, je suis donc repartie du salon, la tête rafraîchie, paraissant plus dynamique que jamais en remerciant sincèrement Katia aux longs poils sous les bras (j’ai horreur de cela, et le rasage bordel ?) du travail effectué.