Bien que Marine Le Pen affirme que le Front National est un parti démocratique, il semble que la tension soit en train de monter entre les camps des deux prétendants. Si devant les médias, la lutte semble courtoise, en vérité les coups bas pleuvent.

Marine voudrait faire du FN un parti un peu plus présentable. Elle voudrait faire oublier les écarts verbaux du vieux chef qui l’ont conduit devant les tribunaux à de maintes reprises.

Bruno Gollnisch représente l’aile traditionnaliste du FN, il ronge son frein depuis des lustres à l’ombre de Le Pen. Bien que le président actuel soutienne sa fille, elle n’a pas pour autant gagné d’avance.

D’autant plus que la presse d’extrême-droite semble s’opposer à Marine. Que ce soit « Minute » ou « le Rivarol » dont le directeur a été traité de « taliban hystérique » par Jean-Marie Le Pen, les journaux populistes n’apprécient pas Marine.

« Pour moi, Marine Le Pen est un démon, c’est l’ennemie absolue à tout point de vue, sur le plan moral, sur le plan politique, sur le plan intellectuel. » déclare le directeur du Rivarol, le plus ancien journal d’extrême droite français. Quand à l’hebdomadaire Minute, il reproche à Marine Le Pen de s’entourer d’anciens Mégrètistes et de vouloir tous les pouvoirs. Va-t-on vers un schisme ? Pour « droites extrêmes » le blog spécialisé du Monde, le clan Marine serait un peu moins serein, d’autant que Bruno Gollnisch vient de lui proposer un marché : il prendrait la présidence du parti et Marine se présenterait à l’élection présidentielle. Il serait étonnant qu’elle accepte. Il n’est donc pas exagéré de penser que le Front National aura beaucoup de mal à survivre à son créateur. Ou est-ce que je prendrais mes désirs pour des réalités ?