Après 11 années d'existence, le groupe terroriste ERP (Ejército Revolucionario del Pueblo, armée révolutionnaire du peuple) vient de disparaître de ce pays andin. En effet, ce 1er mai 2007, les 18 derniers combattants de cette guérilla viennent de déposer les armes et de se rendre aux autorités locales.
Comme toutes les autres guérillas colombiennes, ce groupe est accusé de rébellion, port illégal d'armes, enlèvements et extorsion, trafic de stupéfiants, tout délit affectant principalement les éleveurs et les agriculteurs des régions où ils sévissent.
Le ERP naquit en août 1996, constitué au départ par les déserteurs du deuxième mouvement révolutionnaire de Colombie, le ELN (Ejército de Liberacion National, armée de libération nationale), parce que ce dernier avait entamé des négociations de paix avec le gouvernement colombien. Ces négociations sont d'ailleurs toujours en cours et les émissaires du gouvernement colombien et du ELN se rencontrent régulièrement à Cuba ; une paix prochaine semble d'ailleurs se dessiner, et le ELN a décrété un cesser le feu unilatéral.
Il ne reste donc plus qu'un seul grand groupe terroriste combattant en Colombie, le plus important malheureusement, le plus célèbre aussi depuis qu'ils ont enlevé la candidate à l'élection présidentielle Ingrid Betancourt. Hélas, ce groupe refuse toujours de négocier avec le gouvernement colombien la recherche d'un éventuel plan de paix.
Si nous sommes encore loin de la fin complète de l'état de guerre qui règne en Colombie depuis plus de 40 ans, il faut reconnaître que le gouvernement colombien, sous la direction du président Uribe, permet à son pays d'enfin avancer sur le chemin de la paix. Hélas, comme à la fin de toute guerre, les procès pour collaboration avec l'ennemi commencent à surgir de tous côtés, et le gouvernement actuel aura sûrement encore beaucoup d'obstacles à franchir.