THE SHINING.

L’œuvre de Stanley Kubrick hante mes nuits, sa maitrise cinématographique, sa manière quasi-obsessionnelle de nous plonger dans un univers fantasmagorique et libre à la réflexion.

Shining est sans doute l’un des films les plus mésestimés du maitre.

Certes Shining est un film d’horreur brute, mais il reste une expérience sur l’angoisse cinématographique, dont finalement l’objectif est de tétaniser son audience.

 La quête de la perfection, la maniaquerie légendaire du réalisateur rythment cette œuvre d’une minutie abracadabrante. Plan après plan, le cinéaste assemble sa pyramide filmique…

Le synopsis :

« Jack Torrance, gardien d’un hôtel fermé l’hiver, sa femme et son fils Danny, s’apprêtent à vivre de longs mois de solitude. Danny, qui possède un don de médium, le Shining, est effrayé à l’idée d’habiter ce lieu, théâtre marqué par de terribles évènements passés… ».

Le trailer:

{dailymotion}x3787y{/dailymotion}  Quelle étude du mouvement. Chaque image sublime les regards, tout en poussant les acteurs dans leurs moindres retranchements, le tout en tirant des trésors d’ingéniosité dans un décorum pourtant peuplé d’une poignée d’âmes en souffrance.

Shinning me donne parfois l’impression de vivre un poème macabre, qui m’hypnotise, le tout en avançant vers une folie destructrice irrémédiable. Stanley Kubrick pousse son vice visionnaire jusqu’à embraser de plein fouet tout l’espace de son somptueux hôtel, et de placer à égalité acteurs et arrière-plans.

Finalement le réalisateur arrive à nous diriger vers un état contemplatif de l’indicible, bafouant tous les codes du film d’horreur classique, s’appuyant sur les mécanismes de la caméra hors-champ. Les puristes trouveront la démarche irrévérencieuse, mais c’est ce qui fait que près de trente ans après le film garde tout son impact, et reste toujours aussi flippant…

Vous pensez connaitre Shining par cœur ?

Détrompez-vous !

La restauration de l’œuvre d’abord en DVD, qui nous fait déjà son petit effet, et que dire des versions HD-DVD et Blu-Ray, qui nous offrent une plongée tridimensionnelle dans l’enceinte de l’hôtel Overlook, et le tout en sublimant les légendaires vues d’hélicoptère qui ouvrent le film. Tout est sublimé, le travelling latéral lorsque Jack Torrence pénètre dans le hall, la vue aérienne sur le labyrinthe…

Certes Stanley Kubrick prend des libertés avec l’œuvre du romancier Stephen King, mais il nous offre un grand moment de cinéma, magnifié par la performance mystique de Jack Nicholson, littéralement habité par son rôle.

Une série de trois vidéos sur les secrets de cette œuvre :Partie 1 :{youtube}2gX5LHVzvQc&hl=fr{/youtube}Partie 2 :{youtube}4onECUR4j8Q&feature=related{/youtube}Partie 3:{youtube}aIFxVQkVXu4&feature=related{/youtube}