Depuis 2002, les dépenses (factures) des Français augmentent alors que leurs revenus progressent moins rapidement. Ainsi, en l'espace de 4 ans, le pouvoir d'achat a pris 1,6 % alors que l'inflation a grimpé de 8 %.
Ce sont principalement les charges qui sont en cause du mécontentement des Français : loyers, assurances, eau, électricité… Cela représente 40 % de leurs budgets mensuels.
Les dépenses liés au logement (+ 11 % entre 2002 et 2006), aux transports (+ 16 %) et aux télécommunications (+ 65 %) sont aussi à prendre en compte.
Réfléchissons aux problèmes :
Le logement : Il y a 45 ans, cette charge ne représentait que 12 % du budget mensuel des ménages. Aujourd'hui, elle est passé à 25 % !!! Bien que les taux d'intérêt des emprunts soient devenus "raisonnables", on constate que ce sont les loyers qui flambent dû entre autres à la pénurie de logement. A cela, il faut rajouter une augmentation de 11 % des factures d'électricité et des factures de chauffage (gaz, fioul) qui suivent le cours du marché du pétrole. Les factures d'eau s'alourdissent également à cause des réseaux de distribution et de l'assainissement laissés aux mains d'entreprises privées qui fixent leurs prix.
L'assurance habitation n'est pas oubliée. La recrudescence des catastrophes naturelles et les cambriolages expliquent cette montée des tarifs.
Les télécommunications : Avec l'arrivées des nouvelles technologies (téléphones portables et ADSL), les Français dépensent plus pour leurs communications, en croyant faire des économies. Et oui, bien-être ne rime pas avec prix bas. En effet, certains Français ont décidé de s'abonner aux communications illimitées pour un forfait mensuel stable, alors qu'ils ne l'utilisent pratiquement pas. Ce sont les opérateurs qui s'en félicitent.
Les Français privilégient donc les nouvelles technologies (SMS, ADSL, chat…) plutôt que les sorties au resto. En moyenne, 70 euros sont prévus chaque mois pour cette dépense.
Les transports : A cause de l'envolée massive des prix des carburants dû à la hausse toujours continue du prix du pétrole, les Français dépensent mensuellement près de 15 % de leurs revenus pour faire le plein de leurs véhicules. En 4 ans, le super sans plomb a augmenté de 22 % et le gazole de 40 %.
Les garagistes ont également augmenté leurs prix d'environ 10 % pour réaliser les travaux d'entretien des véhicules. En effet, ils ont profité du passage du franc à l'euro, et donc du flou dans les têtes françaises, pour appliquer une augmentation non négligeable des tarifs.