Le 17 février 2009 s’ouvrait le procès de 5 des tortionnaires Khmers Rouge, au Cambodge, accusés de crime contre l’humanité, crime de guerre, esclavage, viol, torture, meurtres, extermination…
Le Cambodge, ancien royaume de l'Asie du Sud Est, devient terre du peuple Khmer qui y laissera des édifices, comme les temples d'Angkor, considérés comme faisant parti des plus beaux au monde.
Dès le XVème siècle, les Thaïs envahissent le pays. Les Français chasseront les Thaïs et feront du Cambodge une colonie en 1863.
Lors de la guerre d’Indochine, en 1953, le Cambodge déclare son indépendance et redevient une monarchie. Les Etats Unis, engagés dans la guerre du Vietnam, récupèrent alors le Cambodge sous leur aile, malgré les mises en garde du Général De Gaulle en 1966.
En 1970, un coup d’état antimonarchique entrainera une guerre civile et fera plus de 300 000 victimes. Les Khmers rouge, menés par Pol Pot prendront le pouvoir dès 1975.
Le pays ainsi transformé en camp de travail, livré aux tortures des soldats khmers rouges, fera près de deux millions de morts.
En 1979, le vietnam précipitera la chute des khmers rouge en envahissant le Cambodge, pour raison d’ingérence humanitaire.
Cette nouvelle République Campouchéa, fera 150 000 victimes et des milliers de réfugiés jusqu’en 1989, date à laquelle les vietnamiens quitteront le pays.
La monarchie est rétablie en 1993, suite à des élections législatives.
En 2003, Phnom Pen, la capitale, et les nations Unies, signent un accord pour la mise en place d’un tribunal, qui jugera les khmers rouges, dirigés par Pol Pot, pour génocide, crime de guerre, crime contre l’humanité.
Aujourd’hui, le Cambodge redevient la cible des prédateurs, comme la chine par exemple, depuis que du gaz et du pétrole ont été trouvés dans ses zones maritimes.
Depuis le 17 février dernier, les tortionnaires Khmers Rouges jugés sont:
– KAING GUEK EAV alias DOUCH : directeur du camp S-21 situé à Phnom Penh, où tous les opposants au régime étaient tortures et exécutés – 12380 hommes, femmes et enfants.
– KHIEU SAMPHAN : chef de l’Etat de 76 à 79, c'est l'intellectuel du mouvement des Khmers rouges, l'un des théoriciens et des fondateurs de l'Angkar, l'organisation suprême qui légifère et qui gouverne. Son avocat est un certain Jacques Vergès.
– NUON CHEA alias "Frère numéro 2" : idéologue des Khmers rouges, il est le numéro 2 après Pol Pot.
– IENG SARY alias "Frère numéro 3" : vice-premier ministre et ministre des Affaires étrangères du régime. D'origine vietnamienne, il est l'exécuteur des basses œuvres de Pol Pot, notamment lors des purges massives à l'intérieur du mouvement.
– IENG THIRITH : épouse de IENG SARY, ministre des Affaires sociales sous les Khmers rouges et présidente de la Croix-Rouge locale. Seule femme jugée, sa sœur était la femme de Pol Pot.
Seul Pol Pot (political potential), né Saloth Sar et leader des Khmers Rouges, mort en 1998 dans des conditions mystérieuses, sera absent de ce procès.
Rappel : En 1998, à Rome, sous l'égide des Nations Unies, la Cour pénale internationale sera fondée : 120 pays approuvent, 21 s'abstiennent, et 7 la rejettent – les Etats-Unis, la Chine, l'Inde, le Vietnam, Israël, le Barhein, et le Qatar.
Il faudra attendre 2003, pour que cette instance devienne effective.