« MA VIE N'EST PAS UN CONTE DE FÉES »
« Le programme de la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy est accompli. Cela n'a pas été simple mais j'ai mené à bien trente réformes en vingt-quatre mois ».
La garde des Sceaux déclare dans une interview de Journal du Dimanche attendre sous peu le projet de nouveau code pénal de la justice des mineurs, alors que le pré-rapport du comité de réflexion sur la réforme pénale, incluant la suppression du juge d'instruction, lui a été remis vendredi.
« Dans mon parcours, les mots 'République' et 'méritocratie' ont un sens. Ma vie n'est pas un conte de fées », assure la ministre.
La date de son départ annoncé du ministère de la justice n'est pas encore fixée.
« J'attendrai de toute façon le vote de la loi pénitentiaire qui devrait intervenir début mai », explique-t-elle.
Faut-il voir dans ce départ une disgrâce ?
« Depuis le temps que l'on annonce ma disgrâce, je devrais déjà être à la cave » réplique-t-elle.
« En sortant de la maternité, j'ai rencontré Nicolas Sarkozy et nous avons parlé ensemble de mon avenir. Il m'a convaincue que l'engagement politique se vivait sous différentes formes. Cela tombait bien, je voulais diversifier mon parcours ».
« Je ne suis pas une intrigante mais une bosseuse, je n'ai jamais voulu renoncer à ma féminité. Ce n'est pas incompatible avec la compétence, je n'ai jamais exposé ma vie privée et je ne vais pas commencer à le faire », argumente la Ministre
Elle demande que l'on respecte le père de sa fille, dont elle n'a jamais dévoilé l'identité. Quant à son retour au travail cinq jours après son accouchement : « je n'étais pas dans la performance, ma santé me le permettait et je n'aurais rien fait contre l'avis de mon médecin. Le premier droit des femmes, c'est la liberté ».