Après le succès du test virtuel de carburant réalisé à la fin du mois de février, les responsables russes qui ont livré et assemblé la centrale nucléaire de Bushehr dans le sud de l'Iran ont annoncé leur satisfaction et ont déclaré que la mise en route définitive de la centrale pourrait se faire prochainement.
Les responsables iraniens qui craignaient que les Russes abandonnent le projet avant son achèvement pour des raisons politiques ont annoncé d'autres tests pour ce mois-ci, tests qui devraient se conclure par la mise en route effective de la centrale aux environs du 9 avril.
Sept cents ingénieurs iraniens ont été formés en Russie pour pouvoir faire fonctionner cette centrale nucléaire de Bushehr qui devrait développer 1.000 mégawatt.
Moscou a cependant rassuré l'ONU et les gouvernements occidentaux en signalant que, bien que la centrale nucléaire soit propriété de l'Iran, ils étaient les seuls autorisés et qualifiés à sa recharge en combustible, ce qui devrait empêcher les Iraniens d'en détourner des matières fissiles.
À ce propos, le président russe Dmitri Medvedev a dit qu'il entretiendrait des contacts avec son nouvel homologue américain Barack Obama, car il est évident que la Russie, encore moins que les États-Unis, ne souhaite que l'Iran se dote de l'arme atomique.
Téhéran n'a cependant pas manqué de jeter de l'huile sur le feu en signalant qu'il comptait faire passer de 6.000 à 50.000 le nombre de ses centrifugeuses dans les cinq prochaines années et qu'il comptait ouvrir une autre centrale nucléaire dans le sud-ouest du pays, à Darkhovin dans la province du Khuzestan. Cette centrale, plus petite, ne devrait développer que 360 mégawatts, mais devrait être entièrement construite et équipée par l'Iran. Elle devrait être alimentée par le combustible issu des centrifugeuses nationales, les Iraniens se libéreraient alors de la tutelle russe.
Pas de doute, l'Iran veut être considéré comme la superpuissance de la région, une puissance avec laquelle il faudra désormais compter.