La crise est semblable à un océan, et tandis que vous injectez des milliards de dollars pour empêcher la dislocation du navire, l'eau continue de s'introduire chez vous par de nouvelles lézardes toujours plus nombreuses : tous les domaines de l'économie finiront par succomber à l'attaque du virus. 

Tout ce que vous faites, pour reculer le moment où le monde partira en milliers de morceaux à la dérive, fini au fond de l'océan de la crise.

Nous vivons les derniers instants d'un monde qui disparaît avant de s'enfoncer dans les abysses : et c'est le moment où on nous propose une bouée de canard !

Le marché ne se fait pas plus d'illusion : le contribuable sera appelé à descendre en soute pour tenter de colmater les brèches de ce qui reste du Titanic avec de la toile cirée et un fer à souder.

Mais rien ne fonctionnera, aucune mesure ne sera efficace tant qu'on n'aura pas ordonné de verrouiller les compartiments de la partie centrale du navire : les banques.
Dans les circonstances actuelles, il ne s'agit plus de regagner le port le plus proche mais avant tout d'éviter de sombrer.

Un précieux temps a été perdu à nier les voies d'eau…

"J'irai chercher la croissance avec les dents", tu parles !

Le seul effort que Nicolas a vraiment fourni c'est avec son coach pendant ses footing !
"Je vais libérer la valeur travail", tu parles !
La seule chose que tu as libéré ce sont les riches de l'impôt sur la fortune.

Avant qu'une décrue de la crise s'amorce sur la planète, nombreux seront ceux qui auront eu le temps de tomber à l'eau…

L'équipe qui conduit le bateau, capitaine inclu, sait une seule chose : en cas de naufrage il n'y aura pas assez de canots de sauvetage pour tout le monde

Le pain des milliardaires sera toujours servi, mais celui des nombreux
chômeurs à venir (10 millions de plus en 2009 aux USA, combien en France ?) ne sortira jamais du four.

Les riches ont un plan B. Cela signifie que la survie des riches pendant la crise passe par le seul plan qu'ils connaissent et appliquent toujours :

les pauvres devront se contenter de l'opération "bouée de canard".

En clair, il faudra bien que quelqu'un boit la tasse.

On nous a donc déjà condamné en haut lieu à surnager au milieu de l'océan et des débris de l'ancienne puissance du capitalisme, au moyen d'un radeau comme unique sol sous nos pieds et les étoiles comme seule couverture la nuit !

(Ca me fait penser à cette image du film de "La planéte des singes" où l'on voit l'ancienne statue de la liberté enlisée à moitié dans le sable. Les romans et les films venus des USA n'ont pas été produit au hasard !)
Quand j'écris "les pauvres", je devrais écrire les "donkeys", les singes quoi : je désigne évidemment tous ceux qui gagnent moins de 2 millions d'euros de revenus annuels.

Beaucoup d'investisseurs se sont fait carboniser en bourse ou ailleurs ces derniers temps, et n'ont plus la certitude de récupérer leur mise un jour. Echaudés, ils ne prendront plus de risque.
L'état est donc condamné à donner l'exemple, ce qui veut dire accroître encore la dette avant de déclarer faillite et passer sous le contrôle du FMI et des bailleurs de fonds étrangers !


Le gouvernement US n'a jamais été aussi peu certain de quoi que ce soit, et surtout pas des pertes à venir entre d'ici à 2012.
 

Quant au gouvernement français, c'est peut être le dernier à conduire les aveugles que nous sommes.