J’aurai pu titrer : « le fabuleux destin de Xavier Bertrand », hélas j’aurai été accusé de plagiat ! Le journaliste (le Monde) CHRISTOPHE JAKUBYSZYN et MURIEL PLEYNET (la chaine LCP-AN) se sont déjà approprié le label.

Sous son air jovial, à la limite obséquieux se cache un être à l’ambition démesurée, pour l’instant endossant le statut de VRP de luxe de la parole sarkozyste, la brosse à reluire de mise, irritant une partie du gouvernement, qui l’affuble d’un pompeux « fayot » pour les plus polis, pour les autres « gros con ». Pas de doute la sérénité est de mise !


En quelques années l’ex agent d’assurance s’est propulsé dans les hautes sphères, ne cachant pas ses ambitions pour l’échéance présidentielle de 2017, et dans l’attente aiguise son ambition en lorgnant sur le poste de François Fillon. De conspirations en leçons de Judas de service, le Ministre du Travail a soulevé un vent d’animosité sans pareil. Dans l’ombre, Fillon et ses acolytes JF Copé et Brice Hortefeux se préparent à clouer le « bec » à ce prétentieux inféodé au maître. Le personnage dérange et malgré une grande popularité dans le cœur des militants (UMP bien évidemment !!), qui le jugent pragmatique (…).

Xavier Bertrand, tout comme son gourou est un véritable obsédé de la communication et se sert de l’outil médiatique à outrance. Les élucubrations du Ministre du Travail prêtent à sourire, l’ironie persistante, la parole grinçante, orchestrant de main de maître son parcours. Le petit Nicolas l’appréciant au plus haut point, malgré cette ambition de devenir le calife à, la place du calife.

Le grand rendez-vous d’Europe 1 pour une nouvelle démonstration « linguistique », les cibles : Besancenot et Bayrou. Les phrases fusent, les oreilles sifflent, pour Bayrou le piquant est de sortie :

« Il n’est plus centriste, il n’est pas populaire, ce n’est qu’un populiste. Quelqu’un à la remorque des autres et qui ne présente aucune idées nouvelles ».

Après, Bertrand se lance dans un one man show ébouriffant, histoire d’éreinter Besancenot :

« Olivier Besancenot représente le chef d’orchestre de l’opposition, avec ses idées ringardes, NPA (Nulle Part Ailleurs) ne fait que ringardiser le PS !! ».

Certes le Ministre n’a pas entièrement tort dans ses déclarations, mais ces apostrophes ironiques sont bien loin de son rôle dévolu. Il est vrai que le sieur Bertrand lorgne vers le patronat en esquissant les suppliques des moins bien nantis, il me rappelle étrangement son chef de file. Le Conseil des Ministres risque bien de voir se dresser des pugilats verbaux, la savonnette est de mise pour un terrain glissant ou il ne fera pas bon d’y mettre le pied (..). L’obséquieux de service face à une cohorte furibonde…