L'initiative provient des États-Unis et pourrait faire des émules si elle s'avère concluante. Le journal "The Oakland Press" a mis en place une série de cours pour journalistes citoyen, afin de les former à une écriture plus complète et plus rapide des articles de presse.

L' initiative n'a rien d'une action caritative : le journal y cherche avant tout son propre compte par la publication de certains articles et pourra proposer également à certains d'entre les participants de devenir pigiste pour le journal.

C'est ce qui ressort des colonnes du journal lui-même, le but étant de pouvoir développer ensuite des informations plus locales, touchant par exemple au sport ou à la municipalité.

Cette colonne d'information passe en revue les différents avantages et reprécise le rôle du journalisme participatif, apte à corriger parfois les éventuelles imprécisions ou les erreurs des journaux de presse classique. Il se révèle parfois plus proche de certains évènements avec des moyens techniques approchant ceux de la presse, parfois avec une qualité moindre, tels que des caméras à disposition, ne serait-ce que grâce aux téléphones portable, notamment lors d'émeutes, à travers des sites de partage de vidéos.

Cette proposition ne s'applique bien sûr que plus particulièrement à un journalisme très local, autour de sujets peu développées dans la presse classique. Ce n'est pas la première fois que les journaux s'intéressent à ce que font des journalistes d'occasion, pensons par exemple aux émeutes françaises, avec des vidéos de téléphones portables reprises dans les journaux télévisées ou encore aux différents "bugs" de la toile internautique, prompts à déborder sur les médias plus courants. Mais c'est l'une des toutes premières fois qu'un journal entreprend de développer une collaboration avec des journalistes non professionnels, jusqu'à proposer une formation.

Une telle initiative parait impensable en France où le journalisme participatif est plutôt décrié par les journalistes professionnels. L'on imagine pas Ouest-France ou un quelconque journal régional suivre ce cap, moins encore les journaux tels que le Figaro, le Monde ou Libération. Mais cela démontre que la frontière pourrait à l'avenir devenir porreuse si les collaborations s'avèrent fructueuses. Le journal y trouvera également de nouveaux lecteurs et la presse française, très largement subventionnée par l'Etat, pourrait y trouver son compte ainsi qu'une nouvelle fraicheur.

Cependant il faut rester conscient des limites du journalisme participatif qui doit rester encadré, pour éviter les imprécisions et les jugements hatifs, qui peuvent avoir cours dans ses pages. Et c'est bien la direction que prennent les différents sites s'y rapportant tout en restant ouverts à toutes propositions d'articles : le principal reste en effet de permettre à tous de pouvoir s'exprimer, le lecteur étant après tout capable de faire le tri dans ses lectures.