La réforme de l'audiovisuelle publique est fragilisée.Le projet de loi supprimant la publicité pour la télévision publique continue de susciter des critiques y compris au sein de la majorité même.
Dès le 5 janvier 2009(si la loi est adoptée!)à partir de 20h00,il n'y aura plus de publicité.Mais cela a un coût :40 millions par an pour l'État alors que la publicité représente 800 millions d'euros! Cette réforme accordera selon les propos du Président du CSA "de la souplesse" pour les programmes de télévisions publiques;c'est incontestable mais avec quels moyens?:
Une taxe compensatrice est prévue mais elle a été récemment revue à la baisse;c'est plutot un mauvais signal pour l'avenir!
Si l'on résume la situation :
-les ressources viennent de la redevance(cette redevance fut bloquée depuis 5 ans environ)et de la publicité:donc son financement est incertain.S'il y a un problème de financement, l'État compensera.Un amendement est passé réduisant la taxe pour les recettes publicitaires ;certains disent que c'est un amendement favorable à TF1…:un cadeau aux chaines privées au détriment de la TNT. Le financement de la publicité sera donc assuré en d'autres termes par CRÉDIT BUDGÉTAIRE puisque le Président s'est engagé à plusieurs reprises sur le fait qu'il n'y aura pas de hausse de la redevance qui est l'une des plus basse en Europe.Cela pose un problème pour l'avenir vu la situation économique actuelle:"LES CONTRIBUABLES PAYERONS AU FINAL D'UNE MANIÈRE OU D'UNE AUTRE";soit par une augmentation de la redevance (les promesses politiques ne seront pas alors tenus!);soit par déficit et donc par l'impôt.
Une autre chose est intéressant à souligner:avant le CSA nommait seul le Président de France Télévision ;si le projet de loi est voté en l'état,cela sera le Président de la République avec un avis conforme du CSA qui nommera le Président .Sans entrer dans des considérations de pouvoir politique sur les médias…,il me semble que c'est un recul manifeste du rôle et du pouvoir du CSA qui n'a plus vraiment d'actions de manœuvres.
Cette réforme de l’Audiovisuel public est un véritable retour en arrière :
[b]l’Office de Radiodiffusion Télévision Française (ORTF) pourrait très bien ressusciter ! A nous les émissions [i] »passe partout »[/i], les [i] »films bateaux »[/i], les informations rédigées au [u]Ministère de l’Information[/u]… pardon… [u]de la Communication[/u]… et, approuvées par l’Elysée… [u]Et, gare aux récalcitrants[/u] : [i]c’est la porte assurée pour certains, la retraite anticipée pour d’autres ! Quant au big Président de ce « new » ORTF, il fera tous les jours dans son froc, priant pour qu’un de ses… [u]porteurs de stylos à bille[/u]… pardon… [u]journalistes[/u]… ne fasse pas de bourdes à l’antenne en parlant au nom de « La Voix de Son Maître » ![/i]
Bigre, bigre… à nous la morosité ! Gageons que, grâce à nos antennes satellitaires, grâce à la magie d’Internet, nos regards se tournent vers d’autres petites lucarnes installées à l’Etranger !
A quand un [i]« Dossier de l’Ecran »[/i] façon Armand Jammot, un [i]« Intervilles »[/i], un [i]« Salut les Copains »[/i], un [i]« Hit Parade »[/i]… façons Guy Lux ? A moins qu’on entende, tel un fantôme revenu à la vie, Léon Zitrone… Mais, là, la qualité des émissions était au rendez-vous ![/b]
quel interêt pour le citoyen ?
Si le gouvernement est à priori capable de trouver des financements pour compenser l’absence de publicité, nottament par la taxation des chaînes privées, j’aurais préféré, et je ne pense pas être le seul, que la publicité reste mais que la redevance diminue. En ces temps de crise, cela aurait été de bon augure !!