Le directeur général du FMI, Dominique Strauss-Kahn, a annoncé que le Fonds monétaire envisageait de prêter 2,1 milliards de dollars à l'Islande, le premier pays à avoir fait naufrage dans la tourmente financière actuelle.
Une délégation du Fonds monétaire international est arrivée à un accord avec le gouvernement de l'île pour que celle-ci surmonte la crise d'une manière plus ordonnée et moins douloureuse pour les nombreux investisseurs qui avaient accordé leur confiance au système bancaire islandais.

Selon cet accord, le FMI mettra à la disposition de l'Islande 833 millions de dollars dès l'approbation du plan par l'Exécutif du fonds monétaire où sont représentés 185 pays.

Le gouvernement islandais aura accès au reste du fonds de manière échelonnée sur une durée de deux ans.

Beaucoup d'observateurs signalent que 2,1 milliards de dollars d'aide à l'Islande sont une quantité disproportionnée par rapport à ce que représente ce pays dans le Fonds monétaire international. En effet, ce plan équivaut à 1 190 % de l'apport de l'Islande au FMI. Mais Dominique Strauss-Kahn a expliqué que le programme islandais était ambitieux, qu'il devait rétablir la stabilité de la couronne islandaise — qui est passée de 114 à 305 couronnes pour 1 euro en l'espace de six mois — et qu'il devait redonner confiance aux investisseurs dans le système bancaire, non seulement islandais, mais mondial.

Espérons que cette aide du Fonds monétaire international permettra aux milliers d'investisseurs allemands, luxembourgeois, suisses ou belges de récupérer les économies qu'ils avaient confiées à la banque Kaupthing, une des principales banques de l'île, nationalisée alors qu'elle était au bord de la faillite.