Il est une grande injustice dans notre beau pays qui a « inventé » le système d’aide sociale par répartition.

C’est le minimum vieillesse !

 

Quand on voit que nombre de retraités vivent avec 600 euros par mois, non seulement on se demande comment ils peuvent faire, mais aussi comment quelqu’un qui a trimé toute sa vie, payé plus de 40 années de cotisations, se trouve avec la moitié pour vivre de ce gagne un jeune adulte qui débute dans la vie professionnelle.

 

A croire qu’un jeune retraité devient une demi-personne avec des demi-besoins.

On me dira: vous prêchez pour votre paroisse, puisque vous êtes en âge de retraite. On me dira auss:i votre propos tient du populisme…

 

Et alors !

 

Cette anomalie de notre système de répartition sociale m’a toujours choqué et elle est significative d’une bien piètre considération pour nos ainés.

 

On me rétorquera que le trou de la sécu ne permet pas de faire mieux Et que personne, à droite comme à gauche, n’a réclamé un alignement de la retraite sur les salaires des actifs.

 

Ils ont bien tort, à droite et à gauche, et je les soupçonne de considérer les retraités, qui ont moins que le Smig, comme portion congrue en terme électoral, à droite comme à gauche.

 

L’argument du trou de la sécu ne tient pas car, là, il s’agit de solidarité nationale et, nous le voyons bien ces jours-ci, on sait ou trouver l’argent lorsque l’actualité commande.

 

Est-ce que quelques uns, parmi nos politiques, vont enfin se décider à œuvrer pour que les retraités obtiennent, à minima, un SMIG ?

 

Et qu’on ne me rétorque pas non plus qu’il y a déjà un « minimum vieillesse » !

 

Ce système part d’un bon sentiment car il garanti un minimum (minimum de minimum …) à des retraités sans revenu, mais il a un coté angélique pervers.

 

Ainsi, je connais un cas, dans mon Cantal natal, où une veuve d’un petit exploitant agricole, avec très peu de revenus (mini retraite  et petit fermage), a demandé ce fameux « minimum vieillesse » ; « j’ai trimé toute ma vie auprès de mon mari et, puisque j’y ai droit, je prends ». Les enfants de la dame âgée qui avaient de petits revenus, eux aussi, et, néanmoins, aidaient beaucoup leur mère, n’y voient pas malice. Le hic c’est que, à son décès, la modeste propriété familiale qui, depuis des générations, était dans la famille, est tombé dans l’escarcelle du prestataire, sauf à rembourser les 10 ans de « minimum vieillesse » ce que les modestes héritiers étaient, bien sur, dans l’incapacité de faire …

 

Ceux qui proposent ou font les lois ne sont pas en âge de retraite et ont une retraite dorée assurée…

Pour proposer et faire passer une loi qui institue un vrai Smig  de la retraite, sans contrepartie et calé sur les besoins réelle des concernés pour mener une vie décente, c'est-à-dire au moins sur le salaire minimum perçu par un actif, il faut des politiques imprégnés d’une haute conscience de leur mission et des valeurs de la République, laquelle nous parle de Liberté, mais aussi de solidarité et Fraternité.

 

Alors qui s’y jette ?