Malheureusement, la découverte des agrocarburants a créé davantage de problèmes que de solution. En effet, l’augmentation de la déforestation, le déplacement des populations, le travail forcé des enfants et des conditions inhumaines de travail sont quelques-uns des problèmes qui sont survenus à la suite de l’exploitation des agrocarburants en Amérique latine. Un rapport des Amis de la Terre a justement été publié, le 10 septembre dernier, pour éclairer les effets réels des agrocarburants sur l’Amérique latine.

La culture des agrocarburants empire la biodiversité et la déforestation car elle déplace les autres types d’agriculture soit dans les forêts ou dans les savanes. L’organisme des Amis de la Terre affirme que les problèmes que vivent l’Amérique latine présentement sont directement liés à l’exportation des agrocarburants aux États-Unis et en Europe. Ils poursuivent en disant que la culture des agrocarburants est bénéfique pour les multinationales, pour les investisseurs, pour les spéculateurs, mais ne les absolument pas pour les populations locales. Ils souhaitent donc que les États-Unis et l’Europe arrête l’importation d’agrocarburants provenant des pays du Sud. Voici un extrait du rapport : «Tous les pays étudiés ont accru ou projettent d'accroître leur production d'agrocarburants à des niveaux alarmants en menant à coups de subventions, d'exonération de taxes… des politiques très attractives pour les investisseurs». De plus, les agrocarburants ne sont pas une bonne solution en ce qui a trait aux changements climatiques puisque ceux-ci ne diminue pas les émissions de CO2. Michel Harmut, un allemand qui reçut le prix Nobel de chimie en 1988, nous l’explique plus précisément : «Pour produire certains agrocarburants, comme l’éthanol, il faut investir beaucoup d’énergie sous forme d’engrais, de transport, etc. Il en est de même pour la distillation de l’alcool. Ce qu’on obtient quand le végétal fermente, c’est un peu comme le vin à 10 degrés d’alcool qu’on doit convertir en alcool pur. Il faut pour cela investir presque autant d’énergie que celle qu’il y a dans l’éthanol. Et si on obtient cette énergie des combustibles fossiles, on finit par émettre plus de CO2 que ce qu’on émettrait en utilisant simplement de l’essence pour sa voiture».  Pour ma part, je suis certaine que d’autres solutions, qui ne créeraient pas autant de problèmes, existent pour non seulement réduire l’émission de CO2 mais aussi pour avoir une alternative au pétrole lorsque le pic pétrolier surviendra, s’il n’est pas déjà passé…

 

Sources:

http://www.visiondurable.com/article-258548-Les-agrocarburants-fustiges-par-le-FAO-sauf-que.html

http://www.amisdelaterre.org

http://www2.canoe.com/infos/environnement/archives/2008/09/20080911-164041.html