RAFAEL NADAL (..), ou la manière d'être dominé et malgré tout de remporter les matchs !

Une gestion des points importants, une combativité sans faille, un mental hors-norme. La demi-finale du Masters Séries de Hambourg, opposant Novak Djokovic au majorquin est entré tout droit dans les annales du tournoi. Le seul titre majeur sur terre battue, qui manquait au palmarés ébouriffant de Rafaël Nadal.

183 minutes d'intense lutte. Novak Djokovic malmenant Rafaël Nadal, comme rarement et le tout sur la surface de prédilection du majorquin. Le score ne refléte pas l'intensité de cette rencontre (7-5 2-6 6-2) titanesque. La différence (..). Rafaël Nadal posséde cette faculté de se transcender lors des points importants d'un set. La main ne tremble jamais, au moment culminant du set, ou le facteur psychologique prend toute son importance. Le majorquin reste insensible, et au contraire accentue la pression, conduisant ses advesaires, à la faute.

Roger Federer se dressait devant le fier ibére, encore meurtri dans sa chair, par cette somptueuse demi-finale. Le début de la rencontre nous laisse penser, que Rafaël n'a pas récupéré de ses efforts. Roger survole le court, se détachant, pour mener 5-1. Le premier set semble d'ores et déja compromis pour le majorquin.

QUE SE PASSE-T-IL DANS LA TETE DE ROGER FEDERER ?

Un complexe face à la tornade Nadal, illustré par la faillite compléte de son tennis. Les fautes grossiéres s'enchainent, le joueur suisse parait complétement métamorphosé, en quelques coups de raquettes, Nadal empoche ce set (7-5). Par la suite, Roger réussit malgré tout a se reprendre, empochant la seconde manche au tie-break.

Le dernier set, et Roger replonge dans ses errances. Le bras tremble, les fautes s'accumulent (..). L'impression de voir le joueur suisse dans la peau d'un éléve, regardant le maitre, sans oser le pousser dans ses retranchements. Federer déjoue, et je ne vois pas comment, le jouer suisse peut espérer inverser la tendance, dans quelques jours, à Roland-Garros.

Que ce soit Novak Djokovic ou Roger Federer, la situation est la même. Par instants ils donnnent l'impression de dominer leurs rencontres, et invariablement, lors de la gestion des points importants, Nadal impose son tennis, sans faille, ne commettant pratiquement jamais de fautes directes et sa combativité parait encore plus intense. Ne s'avouant jamais battu, il finit par user mentalement ses adversaires (..).

La quinzaine parisienne, pour un quatrième couronnement du maitre des lieux ?

Si Rafaël Nadal ne se ressent pas d'une quelconque géne, je ne vois pas comment on pourrait envisger un retournement de situation, surtout sur cette surface. Djokovic posséde sans doute plus d'atouts dans son jeu, pour inquiéter le majorquin, mais il va falloir redoubler de concentration, lors des moments clés, et à ce petit jeu, Nadal domine ses adversaires, de la tête et des épaules.

Nadal sur les traces de Bjorn Borg (..)