Mardi, l'Union Européenne, suivant sa politique de rapprochement avec les Balkans, a signé un quasi-pacte de pré-adhésion : l'accord de stabilisation et d'association (ASA), avec la Serbie.

Mais ce pays, amputé récemment, à l'aide de cette même Union Européenne, d'une célèbre province qu'il pensait sienne, n'est pas au bout de ses peines.

En effet, pour devenir pleinement européenne, la Serbie doit se plier aux principes de l'Union. En fait partie la collaboration avec le Tribunal Pénal International pour l'ex-Yougoslavie, institué le 25 mai 1993 par le Conseil de Sécurité des Nations Unies. Or demeureraient en Serbie quelques individus suspects.

En attendant, le pays prépare, une fois de plus, le "référendum" sur l'adhésion à l'Union Européenne que sont devenues les élections législatives du 11 Mai prochain.

Car quelques temps après la victoire mesurée du "pro-européen" Boris Tadic à l'élection présidentielle, le gouvernement du Premier ministre nationaliste Vojislav Kostunica a donné sa démission.

Ainsi, élection, après élection, les Serbes exposent leur parfaite division.