Les sables bitumineux de l’Alberta, procurent à cette province du Canada une économie fleurissante. En extrayant le pétrole de ses sables et en le vendant sur le marché international, on finit évidement par faire des profits. Mais les coûts environnementaux de cette payante exploitation sont énormes et annulent les efforts des autres provinces de ce pays, dont le Québec, à diminuer l’émission des gaz à effet de serre au pays.

En effet, cette production pétrolière serait «le projet le plus dommageable au monde», selon un rapport de l'organisme Défense environnementale. Ce rapport, qui est maintenant rendu public, énonce les conséquences du boum pétrolier de l’Alberta : «Que ce soit les cas de cancers en hausse dans les communautés autochtones, les tumeurs et mutations observées chez les animaux et les poissons, les pluies acides de la Saskatchewan, le pompage et la contamination des eaux souterraines, la consommation débridée en gaz naturel ou l'explosion des émissions de gaz à effet de serre», tous y sont liées.

Ce rapport conclu en disant que les objectifs du gouvernement de Stephen Harper sont si faibles qu’ils permettront aux industries de l’Alberta de doubler leur production de gaz à effet de serre d’ici 2020. Chez Défense environnementale, on fait même le lien avec la marée noire de l’Exxon Valdez de 1989. Une étude du US Department of Interior, révèle que le plus gros barrage au monde, en termes de volume, est en Alberta: il s'agit du Syncrude Tailings Dam (540 millions de mètres cubes).

Ce barrage, sert à retenir le contenu des bassins de décantations, des boues extrêmement toxiques issues de la production pétrolière. On estime qu'elles recouvrent aujourd'hui plus de 50 kilomètres carrés. «La superficie qu'occupe cette soupe toxique est rendue si grande qu'elle peut être vue à l'œil nu de l'espace»[1].


Il est évident que le gouvernement de Stephen Harper ne pense pas à la vie des générations futures en Alberta et même ailleurs sur le continent si jamais un accident arrivait. Et même si les choses restaient comme elles le sont en ce moment, il y a quand même de graves conséquences sur la qualité de vie des gens qui vivent près de ses exploitations pétrolières. L’Alberta pourrait devenir une province inhabitable si les conditions de vie continuent de se détériorer ainsi.

Ce qui m’amène à parler du pic pétrolier. Selon plusieurs experts comme Matt Simon et Richard Heinburg, la production de pétrole deviendrait inférieure à la demande et entrainerait une augmentation des prix. Comme le disait Dick Cheney, vice président des États-Unis, l’énergie est fondamentale pour l’économie mondiale. Ce qui nous a fait signer un contrat avec ce pays pour assurer qu’ils ne manquent pas de pétrole si jamais il y avait pénurie. C’est donc dire que nous polluerons la planète pour des intérêts financiers américains dans quelques années.

Pour finir, je crois que le canada n’est malheureusement qu’une filiale des États-Unis. Nous faisons à peu près tout ce qu’ils nous demandent et ce, même à notre propre détriment. L’exploitation des sables bitumineux de l’Alberta est un problème grave et elle est faite de façon incroyablement polluante. Avant de faire de tels projets, est-ce-que la population canadienne a été informée?

En tout cas, je n’ai jamais vu personne me demander si j’étais d’accord. Mais personne ne fait rien et l’Alberta continue de réduire à néant ce que des provinces comme le Québec font comme efforts pour diminuer l’émission des gaz à effet de serre. Il serait donc très important que ce sujet soit un enjeu politique aux prochaines élections et pour ce faire nous devons en parler le plus possible pour que tout le monde soit informé de ce qui se passe avec cela.