Hier, la flamme olympique foulait le sol français. Pas d'accueil chaleureux, mais plutôt la volonté affichée de politiques et de manifestants de profiter de ce passage éclair du symbole des Jeux, pour manifester contre l'oppression au Tibet par la Chine. Cette tournée fut un vrai fiasco, entre violences policières françaises digne du régime chinois, journalistes violemment molestés pour finir par le forfait des organisateurs qui décidèrent de mettre la flamme à l'abri dans un bus de la sécurité…

Ce parcours olympique, plus proche du chemin de croix que d'une manifestation sportive populaire fut marqué par divers incidents. Tout commence par une organisation à la soviétique : 3 000 policiers dans les rues de Paris, 100 en rollers, mais également 65 motards et 100 autres policiers pour accueillir la flamme à l'aéroport. Aurait-on déclaré l'état d'urgence ? Non, c'est juste la flamme olympique qui fait un passage éclair en France. Un éclair qui coûte cher ! Tout ça pour une belle bougie que personne n'a vu puisqu'elle a fini sa course dans un bus de la sécurité, les organisateurs ayant trop peur qu'un extincteur ou que la foule en viennent à bout.

Hier, durant le Direct du Journal Télévisé de France 3, le présentateur annonçait des "coupures", une censure qu'exerçait déjà la Chine au moment où un manifestant pro-Tibet était venu étendre sa banderole au cours de l'allumage de la flamme. Nous avions alors eu droit au fameux gros plan d'une lampe ! A Paris, on a préféré le gros plan de la Tour Eiffel, plus local. A d'autres moments les correspondants annonçaient qu'il n'y avait plus d'images. La France utiliserait-elle les mêmes méthodes qu'elle dénonce ?

Quant à la Police, Police française qui forme les forces chinoises, on a pu reconnaitre le bel exemple des professeurs. Un cameraman de France 2, frappé par la Police, a perdu connaissance et a dû être amené à l'hôpital. Des manifestants plaqués sur le sol, d'autres aux visages couverts de sang. Etait-on à Paris ou à Pékin ?

Ces Jeux Olympiques sont vraiment les Jeux de la Honte, comme certains journalistes les appellent déjà.

A en croire certains, la Police aurait reçu l'ordre de confisquer les drapeaux tibétains et les banderoles de Reporters Sans Frontières, ornées des 5 menottes en guise d'anneaux olympiques. Elle aurait empêché la foule de filmer si l'on en croit quelques images et le journaliste hospitalisé. La Préfecture de Police a évidemment nié en bloc mais certaines images ont échappé à la censure, en voici un exemple, dont un extrait diffusé par France 2 :

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Que dire de plus ?