À leur retour, dans la nuit du samedi au dimanche, elles rentrent au bercail chargées de friandises qu'elles déversent dans les jardins et les prés. Dans l'Est de la France, les cloches parties à Rome étaient remplacées par des crécelles que les enfants faisaient sonner dans les rues pour annoncer les offices. Les enfants de choeur passaient plusieurs fois, la première fois ils criaient «Réveillez-vous», la deuxième «Préparez-vous» et la troisième «Dépêchez-vous».
L'œuf est symbole de vie et de renouveau. L'Église avait interdit aux ouailles de manger des œufs pendant le carême. Résultat, à Pâques, on se trouvait face à un surplus d'œufs. Dès le Moyen-Âge, dans les Églises Orthodoxes en Russie ou en Grèce, on les décorait et on se les offrait. En Russie, on portait des œufs au cimetière sur les tombes. La tradition des œufs de Pâques en occident remonte au 12e et 13e siècles. En Angleterre et en France, au 16e siècle, à la cour des rois, on offrait des œufs contenant une surprise (Kinder n'a rien inventé !). En France, au XVIIIe siècle, on a décidé de vider les œufs frais et de les remplir de chocolat et on a fabriqué des œufs en chocolat. On les cachait dans les jardins et les enfants devaient les trouver. Si dans les pays latins les œufs sont ramené par les cloches rentrant de Rome, dans les pays germaniques, c'est un lièvre (ou un lapin) qui les met dans les jardins. Au Tyrol c'est une poule, en Suisse un coucou, en Alsace une cigogne ou un renard dans certains Länder en Allemagne.