Les documents et les informations que les autorités colombiennes ont pu récupérer dans le campement où a été abattu le numéro 2 des FARC, Raúl Reyes, secouent toute l'Amérique latine et ont tendu les relations entre le Venezuela, l'Équateur et la Colombie à un point que beaucoup estiment critique… et qui pourrait rapidement dégénérer en un conflit régional.

Les dernières informations portées à la connaissance du public, informations qui proviendraient directement de l'ordinateur portable de Raúl Reyes, indiqueraient que Hugo Chavez aurait soutenu financièrement les FARC, au moins à hauteur de 300 millions de dollars américains, et que Caracas aurait livré des armes aux FARC.

Il paraîtrait également que les gouvernements d'Équateur et du Venezuela se seraient entendus avec le groupe terroriste pour la création d'une armée de libération bolivarienne qui devait renverser le gouvernement actuellement en place à Bogotá.

Un autre document montrerait que les FARC ont aidé Hugo Chavez, alors que celui-ci était en prison après son coup d'État manqué en 1992, en lui donnant 50 000 dollars US. Cette aide entre guérilleros expliquerait l'amitié que porte le président vénézuélien au groupe terroriste des FARC.

Le plus grave, c'est que certains documents révéleraient que les FARC ont acheté 50 kilos d'uranium qui leur auraient été fournis par Caracas. Cet uranium pourrait servir à fabriquer des bombes " sales " ou de destruction massive que les terroristes ont probablement l'intention d'utiliser contre la population colombienne. Ce que les autorités ne peuvent affirmer c'est si l'uranium se trouve déjà sur le territoire colombien ou toujours au Venezuela.

D'après toutes les informations révélées aujourd'hui, il semblerait que les libérations d'otages étaient utilisées pour regonfler le prestige international de Hugo Chavez et de Raphael Correa, en même temps qu'elles servaient d'écran permettant aux mandataires de ces deux pays d'avoir des contacts quasi officiels avec les membres des FARC.

Devant tant d'évidences du complot international que les FARC semblaient organiser contre la Colombie avec l'appui de l'Équateur et du Venezuela, Bogotá a porté plainte auprès des instances internationales de l'OEA (Organisation des États américains) et de l'ONU.

Pour sa part, le président Raphael Correa vient de rompre totalement les relations diplomatiques avec la Colombie et a annoncé sa visite mercredi chez Chavez… sans doute pour un ultime conseil de guerre.

Il va de soit, devant l'importance de la crise actuelle, que le sort des otages n'est plus la première des préoccupations et que toutes les forces diplomatiques des pays qui oeuvraient pour la libération des otages s'attellent maintenant à faire baisser la tension pour éviter un conflit armé entre ces trois pays andins. On comprend dès lors l'inquiétude de la famille d'Ingrid Betancourt, que l'on dit mourante, alors que la possibilité d'un accord entre le gouvernement colombien et les FARC s'éloigne à pas de géant.

Au fur et à mesure des révélations faites par Bogotá, il semble à peu près certain que l'objectif militaire en territoire équatorien n'était pas tellement Raúl Reyes, numéro 2 des FARC, mais plutôt les informations et les documents que l'on trouverait avec lui. Les trois ordinateurs saisis dans le campement équatorien des FARC ainsi que les nombreux documents ramenés en Colombie par les forces armées constituent un véritable trésor de guerre.

À la vue de toutes ces révélations surprenantes, on commence à comprendre l'attitude du gouvernement colombien quant à la médiation de Hugo Chavez, attitude que l'on ne peut qu'approuver pour autant que toutes ces informations soient exactes et non manipulées par Bogotá.

 

Pour l'ensemble de la crise, consultez les articles suivants sur come4news :

http://www.come4news.com/une-minute-de-silence-.-avant-la-guerre-99520.html

http://www.come4news.com/veillee-darmes-en-colombie-85884.html