L’UE « pour » la Méditerranée

Union "pour "la Méditerranée Angela Merkel, La chancelière Allemande, tend sa main sur le projet "Union de la Méditerranée" rebaptisé "Union pour la Méditerranée" pour le resituer au cœur du débat Européen, ce qui change tout ! Alors que Monsieur Sarkozy plaidait depuis plusieurs mois en cavalier seul pour une « Union de la Méditerranée » et que les pays européens s’interrogeaient sur cette ambition conçue unilatéralement par Le Président avec la volonté de persuader l’Europe de ses propres idées sans concertation préalable, pourrait-on dire, la Chancelière Allemande Angela Merkel a obtenu que ce projet désormais rebaptisé « Union pour la Méditerranée » (et non plus « de la méditerranée ») soit étendu à l’Ensemble des 27 Etats membres de l’Union européenne, riverains ou non de la Mer Méditerranée.

 

 

Angela Merkel et Nicolas Sarkozy ont annoncé à Hanovre, Le Lundi 3 Mars 2008, être parvenus à un compromis sur le projet français d'"Union pour la Méditerranée», lors d’une conférence de presse commune :

"Nous sommes convenus qu'en ce qui concerne la coopération entre l'Union européenne et la Méditerranée, nous voulions faire évoluer le processus de Barcelone" …..a déclaré Angela Merkel, … "Cela s'appellera Union pour la Méditerranée. Ce sera un projet des 27 États membres de l'Union européenne."

"L'Union pour la Méditerranée se fera. Ce sera un projet européen", a renchéri Nicolas Sarkozy. "Nous ferons une proposition franco-allemande au prochain Conseil européen."

"Naturellement, nous devons en parler avec les autres États membres pour ne pas placer tout le monde devant un fait accompli", a souligné Angela Merkel, tout en indiquant que Paris et Berlin évoqueraient le projet d'"Union pour la Méditerranée" lors du dîner du prochain Conseil européen, les 13 et 14 mars à Bruxelles. "Nous demanderons à la présidence de mettre ce point à l'ordre du jour."

Nicolas Sarkozy décidément conciliant a cru bon d’ajouter (ce que l’on savait déjà) que la chancelière n'avait "jamais été opposée au principe de l'Union pour la Méditerranée", mais que son souci était de faire en sorte que tous les États européens puissent y participer.

Puis toujours en adoptant « un profil bas » qui à mon sens est une tactique de faire valoir de sa personne, il a admis avoir fait des concessions sur un sujet qui avait passablement tendu les relations bilatérales …"Forcément pour y arriver, on a fait un effort l'un vers l'autre", a-t-il déclaré.

Pour le moment, la chancelière allemande et le président français n'ont pas donné de précisions sur les concessions faites par les deux parties et sur l'accord conclu.

En conclusion avant que la France n’accède à la Présidence de la Commission ………. Nicolas Sarkozy a tenté de reconquérir une part personnelle dans l’estime allemande, qu’il avait perdu émaillant ses discours de déclarations politiques quelques peu "impertinentes" à l'égard de l'Allemagne.

Conclusion : L’extension de ce projet d’Union pour la Méditerranée aux 27 pays d’Europe riverains ou pas, conviendra-t-elle aux pays concernés riverains du pourtour de la Méditerranée ? – Certains d’entre ces pays ne font pas partie de l’Europe et sont pour ou contre cette initiative européenne, et puis il y a une grande différence dans la formulation du projet qui de « Union de la… » devient « Union pour la …. » Méditerranée, novation qui reste à analyser dans ses conséquences politiques, les mots et leur signification ont une grande importance, notamment en politique. Une nouvelle orientation dont nous devons attendre des réactions des pays du pourtour hors Europe et qui ne manqueront pas de se faire connaître dans les heures qui viennent. Après tout chacun a le droit de savoir à quelle sauce euro-méditéranée l’Europe entend l’accommoder.