" L'appel du 14 février pour une vigilance républicaine " est le titre d'un communiqué signé par 17 personnalités politiques et publié aujourd'hui par l'hebdomadaire Marianne.

Les signataires du manifeste, parmi lesquels on retrouve Dominique de Villepin, Ségolène Royal, François Bayrou, Jean-Pierre Chevènement, Noël Mamère, et Nicolas Dupont-Aignan, déclarent " Le refus de toute dérive vers une forme de pouvoir purement personnel confinant à la monarchie élective ", le " respect d'une laïcité ferme et tolérante ", et " la garantie de l'indépendance de la presse et du pluralisme de l'information ".

Ainsi, sans jamais nommer le chef de l'État, on comprend immédiatement qui est la cible de leur attaque. Ce qui fait dire au député UMP Frédéric Lefebvre que cet appel " Venant de personnalités qui ont toutes, à un moment ou à un autre, fait savoir qu'elles aspiraient aux plus hautes fonctions dans notre pays ", devrait plutôt s'intituler : " l'appel des mauvais joueurs et des perdants en action " pour " déstabiliser le président de la République ".

Quant à lui, François Fillon, le premier ministre, accuse les signataires " de vouloir déstabiliser la présidence sans avoir été eux-mêmes choisis par les Français ". Il préfère donc leur rappeler qu'il y aura d'autres élections en 2012, et qu'ils pourront s'y exprimer en toute liberté.

Mais, comme le souligne l'hebdomadaire Marianne, Nicolas Sarkozy sera parvenu en très peu de temps à rassembler contre lui des personnalités de la droite, du centre, de l'écologie et de la gauche républicaine… ce qui est quand même assez exceptionnel.