Les élections présidentielles de 2009

APPEL EN FAVEUR D’UNE CANDIDATURE POUR UNE ALTERNATIVE DEMOCRATIQUE

Cinquante ans après la proclamation de l’indépendance et l’annonce de l’avènement de la République en Tunisie ; le régime de l’Etat-RCD (Rassemblement Constitutionnel et Démocratique) – qui vient de fêter le 20ème anniversaire de sa prise du pouvoir – s’apprête à organiser, une fois de plus, de nouvelles élections générales : présidentielles, législatives et municipales.

Ces préparatifs électoraux se déroulent dans un contexte politique, économique, social, et culturel caractérisé par l’absence de volonté d’ouverture politique et l’exclusion systématique de toute opinion divergente, la chute du pouvoir d’achat, la montée du chômage, de la corruption  et du népotisme, l’érosion – en particulier parmi les jeunes – du sens de la fierté nationale et de la foi dans les valeurs humaines, et plus généralement, la progression, aussi bien au sein des élites qu’au niveau populaire, d’un sentiment diffus, ou déclaré, de désenchantement et de perte de confiance en l’avenir.

Tous les éléments et les indices les plus probants confirment que notre pays risque, dans ces conditions, et une fois de plus, d’affronter ces échéances électorales sans aucune évolution significative ni du contexte politique, ni du rapport des forces entre un pouvoir despotique et arbitraire et une opposition divisée et en butte à une politique systématique d’exclusion face à un peuple qui appréhende négativement la répétition d’une comédie électorale aux épisodes  connues par avance.

Dans ce contexte, et contrairement aux engagements pris par le pouvoir de supprimer la présidence à vie dont les tunisiens ont eu à subir les tristes méfaits, notre pays est le théâtre depuis près de deux ans, de campagnes de propagande intenses visant à « solliciter le président Zine El Abidine Ben Ali pour qu’il se porte candidat aux élections présidentielles de 2009 » dans le cadre d’un cinquième mandant consécutif.

Cette réalité, à bien des égards négative, n’a toutefois pas altéré la volonté de l’opposition véritable et des forces vives au sein du peuple de poursuivre le combat pour le changement démocratique. C’est dans ces conditions qu’a fini par émerger, au cours des dernières années, une plate forme d’action commune dont les lignes de forces sont, aujourd’hui, clairement établies. Celles-ci se sont, en effet, cristallisées à travers les différentes étapes des luttes menées par l’opposition, les composantes de la société civile, les syndicalistes, les intellectuels, les créateurs, les jeunes et les étudiants. Cette constance dans la contestation est en réalité, le reflet des attentes et des aspirations des fils et des filles de notre peuple au changement démocratique et l’expression de leur refus des orientations imposées par le pouvoir sur les plans, politique, économique, social, culturel et éducatif.

L‘opposition tunisienne est riche des énergies et des talents confirmés et potentiels qu’elle recèle et qui lui permettraient de briser l’isolement dans lequel la politique du pouvoir s’efforce de la confiner. Pour cela, et pour élargir sa base sociale, il lui faut toutefois, savoir exploiter au mieux les moments historiques appropriés tout en recherchant avec constance à agir sur la base des éléments de convergence et d’accord communs. Il lui faut en particulier – et avec cette volonté unitaire – donner corps et vie à ses luttes et à ses  mots d’ordre dans le cadre d’un courant de pensée et d’action unifié incarné par des militantes et des militants bénéficiant à la fois du rayonnement et de le crédibilité requis et s’appuyant sur un programme progressiste et audacieux.

Les prochaines élections présidentielles – que le pouvoir essaie de réduire à une simple étape pour consacrer la présidence à vie – pourraient dans ces conditions constituer une occasion privilégiée, pour l’opposition et pour l’ensemble de notre peuple, de mener une bataille politique qui permettrait de franchir un nouveau palier dans le combat pour le changement démocratique auquel nous aspirons. Il est cependant difficile à cette opposition de mettre en mouvement de larges secteurs des élites et des masses populaires autour de ses mots d’ordre politiques et sociaux si elle ne s’incarne pas, aux yeux de l’opinion, dans des personnes physiques qui en portent l’étendard et qui en défendent l’existence et la volonté de lutter.

Aussi estimons-nous qu’il est nécessaire que l’opposition démocratique présente des candidatures à l’élection présidentielle, annoncées solennellement ici et maintenant et porteuses, aux yeux de l’opinion publique, du flambeau de la démocratie, de la justice sociale et de la défense de la souveraineté nationale. Ces candidatures devraient, dans le même temps, ouvrir des perspectives nouvelles pour les opportunités et les possibilités du travail en commun au niveau des élections législatives qui ont lieu le même jour que le scrutin présidentiel. Cette volonté d’action commune peut permettre, à son tour, de favoriser une dynamique nationale consacrant l’unité de lutte sur le terrain et contribuer à rompre avec le dévoiement de la volonté populaire recherché par un pouvoir aux tendances autoritaires et hégémoniques prononcées.

La scène politique tunisienne a vu émerger, au fil des ans, un certain nombre de figures emblématiques disposant d’un capital de crédibilité politique qui leur permet légitimement d’assumer une telle responsabilité. Nous pensons, de ce point de vue, que le militant Ahmed Nejib Chebbi, fondateur du Parti Démocratique et Progressiste(P.D.P) est l’un d’entre eux. Il compte, en effet, parmi les personnalités ayant les qualités requises pour se présenter aux élections présidentielles sur la base d’une plateforme démocratique commune . Faut-il rappeler qu’Ahmed Nejib Chebbi a assumé des responsabilités éminentes au sein du Parti Démocratique et Progressiste, une formation politique qui a mis, des années durant, ses locaux, son journal, ses militantes et ses militants au service de la cause démocratique en Tunisie et qui a consenti pour cela de multiples sacrifices, se maintenant à l’avant-garde des forces actives face au despotisme et à l’arbitraire.  

Le pouvoir a pris l’initiative depuis 1999 de promulguer des amendements au code électoral pour imposer, à chaque scrutin, des conditions exceptionnelles relatives  aux possibilités de candidatures avec l’objectif d’empêcher toute compétition véritable au niveau de la plus haute charge de l’Etat, reportant ainsi l’avènement d’un pluralisme effectif qui réponde aux nécessités de la vie démocratique.

Aussi pensons nous qu’il est nécessaire que chaque tunisien qui estime réunir les capacités lui permettant d’affronter la compétition pour la présidentielle 2009, fasse, dès à présent, acte de candidature afin de contraindre le pouvoir à prendre en compte les nécessités et les conditions d’un scrutin libre et loyal lors de l’élaboration et de la promulgation de l’amendement annoncé.

  • -Soucieux de favoriser l’avènement d’un changement démocratique dans notre pays ;
  • -Convaincus que ce combat fait obligation à toutes les parties concernées d’apporter leurs contributions à l’élaboration de propositions alternatives aux politiques  gouvernementales actuelles ;
  • -Déterminés à assumer notre devoir de participation à cette bataille politique au nom de la nécessité d’agir de façon efficace et responsable ;

Les premiers signataires de cet appel soutiennent la décision d’Ahmed Nejib Chebbi de présenter sa candidature aux élections présidentielles de 2009 avec pour objectif d’aller au devant du peuple tunisien avec un discours et un programme qui reflètent les solutions alternatives de l’opposition démocratique dans tous les domaines et ses choix fondamentaux en matière de libertés, de justice sociale et de préservation de la souveraineté nationale.

Khémaïs Chammari ,Ancien député, défenseur des droits Humains , ex -détenu d’opinion ;
M° Ayachi Hammami, Avocat , cadre associatif ,ex-détenu d’opinion ;
M° Abdessatar Benmoussa, Avocat, ancien bâtonnier ;
Kamel Jendoubi, Dirigeant associatif ;
Samya Abbou, Enseignante et militante associative ;
Ezeddine Hazgui , Cadre associatif , ex-détenu d’opinion ;
Salem Rjeb, Ancien député et cadre syndical ;
Med Bousseiri Bouebdelli, universitaire, fondateur du Lycée Louis Pasteur ;
Tahar Chagrouch , Chercheur, cadre associatif ,ex-détenu d’opinion ;
M° Houcine Bardi, Avocat ;
Taoufik Chamari, Cadre d’entreprise , dirigeant associatif ;
Riadh Gharbi, Ingénieur, animateur associatif ;
M° Ridha Belhaj, Avocat ;
M° Latifa Habbachi, Avocate ;
M Mohamed Tahar Chaieb, Universitaire et Syndicaliste

Les élections présidentielles de 2009

APPEL EN FAVEUR D’UNE CANDIDATURE POUR UNE ALTERNATIVE DEMOCRATIQUE

Cinquante ans après la proclamation de l’indépendance et l’annonce de l’avènement de la République en Tunisie ; le régime de l’Etat-RCD (Rassemblement Constitutionnel et Démocratique) – qui vient de fêter le 20ème anniversaire de sa prise du pouvoir – s’apprête à organiser, une fois de plus, de nouvelles élections générales : présidentielles, législatives et municipales.

Ces préparatifs électoraux se déroulent dans un contexte politique, économique, social, et culturel caractérisé par l’absence de volonté d’ouverture politique et l’exclusion systématique de toute opinion divergente, la chute du pouvoir d’achat, la montée du chômage, de la corruption  et du népotisme, l’érosion – en particulier parmi les jeunes – du sens de la fierté nationale et de la foi dans les valeurs humaines, et plus généralement, la progression, aussi bien au sein des élites qu’au niveau populaire, d’un sentiment diffus, ou déclaré, de désenchantement et de perte de confiance en l’avenir.

Tous les éléments et les indices les plus probants confirment que notre pays risque, dans ces conditions, et une fois de plus, d’affronter ces échéances électorales sans aucune évolution significative ni du contexte politique, ni du rapport des forces entre un pouvoir despotique et arbitraire et une opposition divisée et en butte à une politique systématique d’exclusion face à un peuple qui appréhende négativement la répétition d’une comédie électorale aux épisodes  connues par avance.

Dans ce contexte, et contrairement aux engagements pris par le pouvoir de supprimer la présidence à vie dont les tunisiens ont eu à subir les tristes méfaits, notre pays est le théâtre depuis près de deux ans, de campagnes de propagande intenses visant à « solliciter le président Zine El Abidine Ben Ali pour qu’il se porte candidat aux élections présidentielles de 2009 » dans le cadre d’un cinquième mandant consécutif.

Cette réalité, à bien des égards négative, n’a toutefois pas altéré la volonté de l’opposition véritable et des forces vives au sein du peuple de poursuivre le combat pour le changement démocratique. C’est dans ces conditions qu’a fini par émerger, au cours des dernières années, une plate forme d’action commune dont les lignes de forces sont, aujourd’hui, clairement établies. Celles-ci se sont, en effet, cristallisées à travers les différentes étapes des luttes menées par l’opposition, les composantes de la société civile, les syndicalistes, les intellectuels, les créateurs, les jeunes et les étudiants. Cette constance dans la contestation est en réalité, le reflet des attentes et des aspirations des fils et des filles de notre peuple au changement démocratique et l’expression de leur refus des orientations imposées par le pouvoir sur les plans, politique, économique, social, culturel et éducatif.

L‘opposition tunisienne est riche des énergies et des talents confirmés et potentiels qu’elle recèle et qui lui permettraient de briser l’isolement dans lequel la politique du pouvoir s’efforce de la confiner. Pour cela, et pour élargir sa base sociale, il lui faut toutefois, savoir exploiter au mieux les moments historiques appropriés tout en recherchant avec constance à agir sur la base des éléments de convergence et d’accord communs. Il lui faut en particulier – et avec cette volonté unitaire – donner corps et vie à ses luttes et à ses  mots d’ordre dans le cadre d’un courant de pensée et d’action unifié incarné par des militantes et des militants bénéficiant à la fois du rayonnement et de le crédibilité requis et s’appuyant sur un programme progressiste et audacieux.

Les prochaines élections présidentielles – que le pouvoir essaie de réduire à une simple étape pour consacrer la présidence à vie – pourraient dans ces conditions constituer une occasion privilégiée, pour l’opposition et pour l’ensemble de notre peuple, de mener une bataille politique qui permettrait de franchir un nouveau palier dans le combat pour le changement démocratique auquel nous aspirons. Il est cependant difficile à cette opposition de mettre en mouvement de larges secteurs des élites et des masses populaires autour de ses mots d’ordre politiques et sociaux si elle ne s’incarne pas, aux yeux de l’opinion, dans des personnes physiques qui en portent l’étendard et qui en défendent l’existence et la volonté de lutter.

Aussi estimons-nous qu’il est nécessaire que l’opposition démocratique présente des candidatures à l’élection présidentielle, annoncées solennellement ici et maintenant et porteuses, aux yeux de l’opinion publique, du flambeau de la démocratie, de la justice sociale et de la défense de la souveraineté nationale. Ces candidatures devraient, dans le même temps, ouvrir des perspectives nouvelles pour les opportunités et les possibilités du travail en commun au niveau des élections législatives qui ont lieu le même jour que le scrutin présidentiel. Cette volonté d’action commune peut permettre, à son tour, de favoriser une dynamique nationale consacrant l’unité de lutte sur le terrain et contribuer à rompre avec le dévoiement de la volonté populaire recherché par un pouvoir aux tendances autoritaires et hégémoniques prononcées.

La scène politique tunisienne a vu émerger, au fil des ans, un certain nombre de figures emblématiques disposant d’un capital de crédibilité politique qui leur permet légitimement d’assumer une telle responsabilité. Nous pensons, de ce point de vue, que le militant Ahmed Nejib Chebbi, fondateur du Parti Démocratique et Progressiste(P.D.P) est l’un d’entre eux. Il compte, en effet, parmi les personnalités ayant les qualités requises pour se présenter aux élections présidentielles sur la base d’une plateforme démocratique commune . Faut-il rappeler qu’Ahmed Nejib Chebbi a assumé des responsabilités éminentes au sein du Parti Démocratique et Progressiste, une formation politique qui a mis, des années durant, ses locaux, son journal, ses militantes et ses militants au service de la cause démocratique en Tunisie et qui a consenti pour cela de multiples sacrifices, se maintenant à l’avant-garde des forces actives face au despotisme et à l’arbitraire.  

Le pouvoir a pris l’initiative depuis 1999 de promulguer des amendements au code électoral pour imposer, à chaque scrutin, des conditions exceptionnelles relatives  aux possibilités de candidatures avec l’objectif d’empêcher toute compétition véritable au niveau de la plus haute charge de l’Etat, reportant ainsi l’avènement d’un pluralisme effectif qui réponde aux nécessités de la vie démocratique.

Aussi pensons nous qu’il est nécessaire que chaque tunisien qui estime réunir les capacités lui permettant d’affronter la compétition pour la présidentielle 2009, fasse, dès à présent, acte de candidature afin de contraindre le pouvoir à prendre en compte les nécessités et les conditions d’un scrutin libre et loyal lors de l’élaboration et de la promulgation de l’amendement annoncé.

  • -Soucieux de favoriser l’avènement d’un changement démocratique dans notre pays ;
  • -Convaincus que ce combat fait obligation à toutes les parties concernées d’apporter leurs contributions à l’élaboration de propositions alternatives aux politiques  gouvernementales actuelles ;
  • -Déterminés à assumer notre devoir de participation à cette bataille politique au nom de la nécessité d’agir de façon efficace et responsable ;

Les premiers signataires de cet appel soutiennent la décision d’Ahmed Nejib Chebbi de présenter sa candidature aux élections présidentielles de 2009 avec pour objectif d’aller au devant du peuple tunisien avec un discours et un programme qui reflètent les solutions alternatives de l’opposition démocratique dans tous les domaines et ses choix fondamentaux en matière de libertés, de justice sociale et de préservation de la souveraineté nationale.

Khémaïs Chammari ,Ancien député, défenseur des droits Humains , ex -détenu d’opinion ;
M° Ayachi Hammami, Avocat , cadre associatif ,ex-détenu d’opinion ;
M° Abdessatar Benmoussa, Avocat, ancien bâtonnier ;
Kamel Jendoubi, Dirigeant associatif ;
Samya Abbou, Enseignante et militante associative ;
Ezeddine Hazgui , Cadre associatif , ex-détenu d’opinion ;
Salem Rjeb, Ancien député et cadre syndical ;
Med Bousseiri Bouebdelli, universitaire, fondateur du Lycée Louis Pasteur ;
Tahar Chagrouch , Chercheur, cadre associatif ,ex-détenu d’opinion ;
M° Houcine Bardi, Avocat ;
Taoufik Chamari, Cadre d’entreprise , dirigeant associatif ;
Riadh Gharbi, Ingénieur, animateur associatif ;
M° Ridha Belhaj, Avocat ;
M° Latifa Habbachi, Avocate ;
M Mohamed Tahar Chaieb, Universitaire et Syndicaliste

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