Alberto Contador risque bien de ne pas prendre le départ de la Grande Boucle. L'équipe Astana est jugée indésirable. La confiance trahie se paie chère, et refléte les querelles intestines. L'ASO et l'UCI sont en conflit permanent, et cette décision illustre la situation.
D'autres équipes au passé sulfureux comparable sont autorisées a prendre le départ.
Le Tour de France en voulant imposer une volonté de s'affranchir de l'UCI n'est-il pas en train de perdre toute crédibilité ?
Alberto Contador, précédé de sa réputation sujette à caution, le spectre de l'affaire Puerto, de retour sur le devant de la scène. L'espagnol est dans le collimateur des organisateurs, conscients que sa victoire finale est sans doute entachée par bien des doutes. Un nouveau vainqueur de l'ére EPO…
Nous sommes les premiers a féliciter les instances dans la lutte contre le dopage. Cette éviction est lourde de conséquences et me donne une impression d'amateurisme. Certes Astana a trahi la confiance des organisateurs, l'affaire Vinokourov ayant traumatisé le peloton. Mais d'autres équipes, au passé comparable, disputeront la Grande Boucle. L'ambiguité est de mise.
Johann Bruyneel incarne le renouveau de l'équipe Astana. Cette annonce me laisse bien sceptique. Lance Amstrong, le miraculé, ressemblant plus à une pharmacie ambulante qu'à un sportif, ne donne aucun crédit au directeur sportif. L'annonce d'un plan anti-dopage interne aurait pu redonné un semblant de crédibilité à l'équipe Astana, mais apparement cette volonté de s'affranchir de ses vieux démons n'a pas eu l'impact souhaité.
Alberto Contador, Andréas Kloden et Levi Leiphemer…De cyclistes au rôle de spectateurs. Ce qui est préjudiciable, tout simplement le fossé qui ne cesse de s'agrandir entre l'UCI et l'ASO. La dérive va conduire le cyclisme professionnel dans la sinistrose. Le manque de coordination dans les décisions, qu'illustre parfaitement le scandale Rasmussen. La guerre ouverte entre ces instances larve le cyclisme. Il serait temps de balayer le passé et de devenir enfin crédible, dans les décisions, les actes et la gérance du cyclisme professionnel.
Il est normal de vouloir corriger les erreurs passées, mais cela passe par la volonté de mettre fin aux décisions incongrues, qui finalement enléve toute crédibilité aux organisteurs du Tour de France. Une impression de flou artistique, ou chacun campe sur ses positions, au détriment du sport.
Il ne faut pas s'étonner de voir des équipes disparaitrent, fautes de sponsors, peu enclin a voir leurs réputations entachées par de sombres affaires. Le cyclisme professionnel aura bien du mal a retrouver une certaine légimité, en se permettent de tels dysfonctionnements. Messieurs, un peu de bon sens, les routes du Tour sont chargées de légendes, d'exploits, de pleurs, d'une ferveur populaire jamais démentie, il serait temps de montrer l'exemple, en retrouvant l'union sacrée…