TUNIS – L’opposant tunisien Ahmed Néjib Chebbi, candidat du Parti démocratique progressiste (PDP, légal) à l’élection présidentielle en 2009 a réclamé mercredi l’amendement du système électoral qu’il juge « contraire à l’alternance pacifique au pouvoir« . « Nous réclamons l’amendement du code électoral contraire à l’alternance pacifique au pouvoir et à une saine concurrence« , a déclaré M. Chebbi lors d’une conférence de presse au siège de son parti. Selon lui, le système électoral en vigueur « limite le droit de postuler » et n’autorise que les candidats du parti au pouvoir et les « concurrents qu’il se choisit« . « La loi est taillée sur mesure pour fermer la voie à toute candidature libre« , a-t-il encore estimé accusant les autorités de « poursuivre une politique de verrouillage, et de nier le besoin de réformes politiques« .
M. Chebbi, dont le parti a annoncé lundi sa candidature à la présidence, a estimé que « toute tentative d’exclusion de sa formation (des élections) sera considérée comme une preuve d’un scrutin malhonnête« . « Nous voulons tester la volonté du pouvoir de jouer le jeu des élections libres et mettre la pression pour obtenir une réforme de la loi électorale« , a-t-il ajouté. Le PDP avait annoncé lundi la candidature de M. Chebbi, chef historique de cette petite formation de centre gauche et actuel membre du bureau politique, et annoncé son intention de participer aux législatives qui se dérouleront en même temps que l’élection présidentielle en 2009.
Avocat charismatique âgé de 60 ans, Ahmed Néjib Chebbi a cédé fin 2006 la direction de son parti à Mme Maya Jribi, première femme à diriger un parti légalement reconnu en Tunisie. Créé en 1983 et devenu légal en 1988, le PDP a intégré en 2005 le « Comité du 18 octobre pour les droits et les libertés« , une coordination regroupant des opposants de diverses tendances, y compris des militants du parti islamiste Ennahdha (interdit).
M. Chebbi, dont la candidature est la première dans les rangs des huit partis légalement reconnus, avait postulé à la présidentielle de 2004, avant d’y renoncer à défaut de pouvoir contourner une contrainte juridique. La loi en vigueur exige que le candidat à la présidentielle soit parrainé par trente élus au moins, une condition que M. Chebbi ne peut toujours pas remplir, sa formation n’ayant jamais siégé au parlement.
En 2004, trois candidats d’opposition s’étaient présentés face au président Zine El Abidine Ben Ali, qui avait été réélu avec 94,4% des voix, tandis que son parti remportait 80% des 189 sièges à la Chambres des députés, cinq formations d’opposition se partageant le reste. Le Rassemblement constitutionnel démocratique (RCD, au pouvoir) multiplie depuis plus d’un an ses appels à M. Ben Ali l’exhortant à être son candidat à la prochaine présidentielle.( AFP / 13 février 2008 18h01)
TUNIS – L’opposant tunisien Ahmed Néjib Chebbi, candidat du Parti démocratique progressiste (PDP, légal) à l’élection présidentielle en 2009 a réclamé mercredi l’amendement du système électoral qu’il juge « contraire à l’alternance pacifique au pouvoir« . « Nous réclamons l’amendement du code électoral contraire à l’alternance pacifique au pouvoir et à une saine concurrence« , a déclaré M. Chebbi lors d’une conférence de presse au siège de son parti. Selon lui, le système électoral en vigueur « limite le droit de postuler » et n’autorise que les candidats du parti au pouvoir et les « concurrents qu’il se choisit« . « La loi est taillée sur mesure pour fermer la voie à toute candidature libre« , a-t-il encore estimé accusant les autorités de « poursuivre une politique de verrouillage, et de nier le besoin de réformes politiques« .
M. Chebbi, dont le parti a annoncé lundi sa candidature à la présidence, a estimé que « toute tentative d’exclusion de sa formation (des élections) sera considérée comme une preuve d’un scrutin malhonnête« . « Nous voulons tester la volonté du pouvoir de jouer le jeu des élections libres et mettre la pression pour obtenir une réforme de la loi électorale« , a-t-il ajouté. Le PDP avait annoncé lundi la candidature de M. Chebbi, chef historique de cette petite formation de centre gauche et actuel membre du bureau politique, et annoncé son intention de participer aux législatives qui se dérouleront en même temps que l’élection présidentielle en 2009.
Avocat charismatique âgé de 60 ans, Ahmed Néjib Chebbi a cédé fin 2006 la direction de son parti à Mme Maya Jribi, première femme à diriger un parti légalement reconnu en Tunisie. Créé en 1983 et devenu légal en 1988, le PDP a intégré en 2005 le « Comité du 18 octobre pour les droits et les libertés« , une coordination regroupant des opposants de diverses tendances, y compris des militants du parti islamiste Ennahdha (interdit).
M. Chebbi, dont la candidature est la première dans les rangs des huit partis légalement reconnus, avait postulé à la présidentielle de 2004, avant d’y renoncer à défaut de pouvoir contourner une contrainte juridique. La loi en vigueur exige que le candidat à la présidentielle soit parrainé par trente élus au moins, une condition que M. Chebbi ne peut toujours pas remplir, sa formation n’ayant jamais siégé au parlement.
En 2004, trois candidats d’opposition s’étaient présentés face au président Zine El Abidine Ben Ali, qui avait été réélu avec 94,4% des voix, tandis que son parti remportait 80% des 189 sièges à la Chambres des députés, cinq formations d’opposition se partageant le reste. Le Rassemblement constitutionnel démocratique (RCD, au pouvoir) multiplie depuis plus d’un an ses appels à M. Ben Ali l’exhortant à être son candidat à la prochaine présidentielle.( AFP / 13 février 2008 18h01)
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