Un long métrage coup de poing, assené par Nick Broomfield. Le réalisateur anglais, a qui on doit Kurt et Courtney, nous plonge dans les dérives de la guerre en Irak. Les faits :
19 novembre 2005, 7h 15…Une bombe artisanale explose au passage d'un convoi blindé de Marines, à Haditha, centre de la rebellion contre l'occupation américaine en Irak. Un homme trouve la mort, le conducteur d'un des blindés, deux autres sont blessés… Le début de la descente aux enfers…
La version officielle de l'Etat-Major américain ne déplorait que quinze morts parmi les civils… présentés commme des dommages collatéraux, le cynisme habituel de l'oncle Sam. La vérité est tout autre. Haditha,ville carrefour entre Bagdad et la frontière syrienne, véritable pétaudière. Les attentats sanglants illustrent le fourvoiement de l'armée d'occupation américaine.
Un véritable diocu-fiction, tourné par des acteurs non-professionnels, donnant lieu à une véritable reconstitution de cette sinistre journée, avec tenant et aboutissant. La guerre étale ses exactions. De jeunes recrues, littéralement chauffées à bloc, par des officiers irresponsables, dressent leurs bras vengeurs dans un déferlement de violence.
Les témoignages se succèdent, nous bouleversent, à l'aperçu de cette fillette, seule rescapée d'une famille de sept membres. 25 victimes innocentes ont péri dans cet accès de bestialité, femmes, enfants… l'horreur la plus profonde, couvert par l'Etat-Major américain, désireux d'en dissimuler l'atroce vérité.
Les deux auteurs de l'attentat ont échappé à la vindicte. Le plus agé, un ancien soldat de l'armée de Saddam Hussein, congédié avec une compensation ridicule, et animé d'une rancoeur tenace face à l'armée d'occupation. Il n'a pas plus d'estime pour les agents d'Al-Qaida, qui fourmillent dans la ville, les considérant comme des fous… Malgré tout lui fournissant l'armement nécessaire pour accomplir l'attentat.
Les mises en accusations tombent. Huit marines et deux gradés, dans l'attente d'un jugement, en cour martiale, à la fin du mois d'avril. La dérive de l'Amérique de Georges W Bush, le pompier de service, manipulateur d'une politique de représailles, pour satisfaire son besoin de reconnaissance…Le mégalomane de la Maison Blanche est l'instigateur de cette violence gratuite…
L'innocence est la première victime de la guerre…
C’est de la boucherie
toutes les guerres sont horribles et celle la n’échappe pas à la règle