Le jeune facteur Olivier Besancenot, figure de la LCR  de plus en plus plébiscité par les français comme le dernier défenseur réel des droits des travailleurs, veut créer un nouveau parti anticapitaliste, sans tomber dans le piège du culte de la personnalité ou d'une LCR bis. Il a pour cela réussi à réunir 80% des 3 000 militants de la Ligue Communiste Révolutionnaire, un véritable défi surmonté avec brio, quand on connait les schismes de ce mouvement d'extrême-gauche. Il semble que le jeune homme fasse (presque) l'unanimité.

Un leader, c'est ce qui manque à la Gauche. Alors que le PS montre une triste figure, des luttes de pouvoir, que les communistes sont au bord de l'extinction, que les verts sont inaudibles et que les autres petits partis n'ont qu'une existence administrative, on est tenté de suivre le parcours atypique de ce militant LCR à qui les cheminots disaient «à gauche, il n'y a plus que vous».

Un peu plus de 4% aux présidentielles, le candidat est le seul à se démarquer au niveau des petits partis et double d'ailleurs le score des communistes. Une nouvelle popularité qui ne cesse d'ailleurs de croître.

Le 17ème Congrès de la LCR se tient aujourd'hui à la Plaine-Saint-Denis, et devrait donner sa bénédiction au nouveau mouvement lancé par Besancenot. Un mouvement anticapitaliste dont le but avoué est de rassembler bien plus de militants qu'elle n'en a actuellement, voire tripler ses effectifs pour passer de 3 000 à 9 ou 10 000 membres. A terme, la LCR devrait disparaitre pour se «réincarner» dans ce nouveau Parti dont personne ne connait encore le nom.