Francis Joyon : le skipper pulvérise le record du tour du monde en solitaire

Tous les superlatifs de notre langue qualifieront l'exploit dantesque accompli par Francis Joyon. Le skipper entre dans la légende et reprend son bien, qu'il avait abandonné au profit d'Elen Mac Arthur.

Au vu de la performance, on ne peut que rester admiratif devant l'étendue de ce record.

57 jours…13heures…34minutes…6secondes…!!!!!!!!!!!

Francis Joyon est un homme d'une modestie quasi-légendaire. Son arrivée dans le goulet de Brest, vers 00h 40m, dans la discrétion, cadre si bien au profil de ce grand marin. Elen Mac Arthur ne peut que constater l'exploit maritime de notre marin. Son record est pulvérisé de 14 jours !!

IDEC, le trimaran rouge de Francis Joyon, la fléche des mers et océans. Un trimaran de trente métres, flambant neuf, avalant les 26 000 miles de l'odyssée à un rythme infernal. Un travail d'orfévre, pour une performance mythique. Toujours aussi modeste, Francis Joyon confiait à l'arrivée :

"Les trimarans ont des capacités vraiment fantastiques. Ce sont des bateaux, qui ont une capacité a aller vite sur les mers, aligner des journées à plus de 500 miles. Je n'ai fait que mon travail, qui consiste a être un excellent conducteur".

Francis Joyon ne veut absolument pas tirer la couverture, ne cherchant pas des honneurs, qu'il attribue à son bateau. Benoit Cabaret, l'un des deux architectes du trimaran a un point de vue différent :

"IDEC est un merveilleux bateau, mais Francis Joyon a su exploiter tout le potentiel de la fléche des mers et océans, et la performance est telle, qu'on ne peut relativiser le talent du marin."

Pour vous donner l'illustration des propos, et prouver l'énormité de ce record, et donner à Francis Joyon, le titre de seigneur des mers et océans, une comparaison s'impose. Le record du tour du monde (toutes catégories) est détenu par Orange II, en 50 jours, 16heures, 20minutes et quatre secondes. Mais n'oubliant pas qu'il y avait 14 marins à bord, et c'est le seul a devancer Francis Joyon !!

Un tour du monde en solitaire, affrontant le Cap Horn, une fatigue insidieuse commencant a s'installer. Un exploit physique, une stratégie maritime sans faille. Francis Joyon inscrit son nom, en lettres d'or…

Jules Vernes aurait sans doute apprécié l'odyssée du skipper français…