D'un coté, Nicolas Sarkozy, affichant le spectre d'une immigration choisie, un durcissement des régles, bloquant les principaux dispositifs de régularisation, qui entraine un regain vers la clandestination…

D'un autre coté, la commission Attali, étalant ses deux projets phares, dans l'optique de la libération de la croissance :

Relancer l'immigration et la suppression des départements.

 

La commission Attali, fort de ses 43 membres, en lancant cette suggestion, a du faire palir le chef de l'Etat. Favorable à un controle des flux migratoires, le controle ADN de l'apostolat Brice Hortefeux, bloquant tous processus de régularisation…

Jean-Marie Le Pen a de suite réagi vivement :

"Une proposition absurde et criminelle à l'image de la politique d'immigration, menée depuis prés de trente ans, et qui n'a abouti (selon lui), a faire entrer en France dix millions d'étrangers…Taxant au passage, Jacque Attali de "mondialiste". La vente du paquebot du FN n'enléve pas sa virulence au leader frontiste, partisan de la natalité "française"".

A l'heure actuelle, on ne peut oser parler de fraternité mondiale, de pluri-diversité, d'enrichissement culturel. Un pays qui se ferme se sclérose. Les auteurs de ce rapport vont soulever de vives polémiques. Une relance de l'immigration me semble bien utopique, dans un marché de l'emploi sous tension. La régularisation des sans-papier me parait plus à l'ordre du jour.

Jacques Attali insite sur des statistiques, émanant du Ministère de l'Intérieur, faisant acte :

D'ici 2012, pour pallier les besoins du marché du travail, la France devra recruter 750 000 personnes.

Les comparaisons avec la dernière grande vague d'immigration s'arrête la. A cette époque, plus propice à la reconstruction, la démographie, le flux migratoire s'imposait de lui même. Comment décider des personnes suggestibles d'avoir leur passe-droit, si ce n'est encenser la politique sarkozienne, d'immigration sélective, un mot de sinistre passé.

L'immigration peut-elle réellement relancer la croissance ?

La suppression des départements me semble plus dans le courant actuel. Depuis 1790, l'échelon administratif est dépassé, pour ne pas dire obsolète. Insitant bien sur l'énorme gaspillage, inhérent à chaque département, on peut concevoir une flexibilité possible de cette proposition.

Je ne critique pas les qualités d'économiste, de Jacque Attali, mais en cette époque trouble, sur l'échelon mondial, je pense qu'aucun économiste n'a de solutions miracles. Des supputations certes, mais on ne peut se baser réellement sur des affirmations…Je me rappelle du passage à l'euro, qui avait l'aval de tous les économistes…et depuis beaucoup ont changé d'attitude pour ne pas dire devenir critique face à l'euro… Donc de telles propositions sont a prendre avec des pincettes.

La commission Attali, qui rendra officiellement le 26 janvier prochain, ses propositions au chef de l'Etat, qui serait comprises entre 250 et 300, ne soulève pas l'approbation générale, loin s'en faut.